Quatre conseils pour améliorer la sécurité sur le lieu de travail grâce à un langage simple Intro
Intro: Ce balado est une présentation du Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail.
Le CCHST se situe sur le territoire traditionnel des Ériés, des Neutres, des Hurons-Wendats, des Haudenosaunee et des Mississaugas. Ce territoire est visé par le Pacte de la ceinture wampum faisant référence au concept du « bol à une seule cuillère », qui est un accord entre les Haudenosaunee et la Nation des Anishinabek visant à partager les ressources autour des Grands Lacs. Nous reconnaissons également que ce territoire est régi en vertu du traité Achat entre les lacs de 1792 entre la Couronne et la Première Nation des Première nation des Mississaugas de Credit.
Raymond: Bonjour et bienvenue au balado De la SST pour emporter du CCHST.
Aujourd’hui, nous parlons du langage simple. Le langage simple – ou langage clair – est une méthode de communication qui met l’accent sur les besoins du lecteur ou du destinataire. Elle consiste à examiner un message de leur point de vue. Le lecteur ou le destinataire doit être en mesure de comprendre le message et d’agir en conséquence la première fois qu’il le lit ou l’entend.
Le langage simple est un aspect important de la sécurité et du bien-être sur le lieu de travail, car il peut aider à communiquer plus efficacement les procédures ou politiques de sécurité au travail. Il permet également de s’assurer que les instructions sont suivies et de fournir des renseignements faciles à comprendre.
Riane: Beaucoup d’organisations utilisent des acronymes et des expressions afin de rendre la communication plus efficace et de créer un sentiment de camaraderie entre les travailleurs grâce à un langage commun.
Cependant, les lieux de travail se diversifient et les profils démographiques changent. Ces acronymes et expressions peuvent créer une barrière linguistique pour les travailleurs nouvellement arrivés dans le pays ou qui ne sont pas encore habitués au jargon du lieu de travail. Ils peuvent aussi être un obstacle pour les travailleurs atteints de troubles cognitifs.
Raymond: Sans compter qu’un langage clair aidera les travailleurs lorsqu’ils devront traiter rapidement l’information sur le lieu de travail.
Riane: C’est logique, Raymond. Donc, pour donner aux organisations un bon point de départ, je propose de donner quatre conseils sur l'utilisation du langage simple pour favoriser un environnement de travail plus sûr et plus inclusif.
Raymond: Tout à fait d’accord, allons-y. Premier conseil : réduisez le stress en utilisant un langage simple dès le départ.
Les premières semaines d’un nouvel emploi sont parfois assez stressantes. Le fait de donner un gros glossaire de termes à apprendre à un nouvel employé peut accroître de beaucoup le stress! Il peut se sentir obligé de faire semblant de comprendre quelque chose qu’il ne comprend pas, et cette incompréhension peut représenter un risque pour sa sécurité et celle de ses collègues.
Riane: Tout à fait! Tout nouvel employé doit être formé de façon à comprendre tous les termes qui ne lui sont pas familiers. Il doit savoir comment faire son travail en toute sécurité. Vous ne pouvez peut-être pas éliminer complètement le jargon et les acronymes de votre lieu de travail, mais il peut être utile de prendre conscience de leur utilisation et de les expliquer.
Les formateurs et les superviseurs doivent s’assurer que les niveaux de lisibilité et les termes utilisés dans les documents et les instructions conviennent aux apprenants. Faites savoir aux apprenants qu’il est important – et utile pour les autres apprenants – de poser des questions sur les termes qu’ils ne comprennent pas. Jumelez les débutants avec un partenaire plus expérimenté qui peut les aider à comprendre la culture du lieu de travail, y compris la terminologie utilisée.
Raymond: Deuxième conseil : ne vous limitez pas aux mots. Il peut être utile d’ajouter des images ou des graphiques pertinents à vos documents. Il se peut que l’anglais ou le français soit la deuxième ou la troisième langue de vos employés. L’ajout d’images pertinentes peut contribuer à améliorer leur compréhension.
Riane: Troisième conseil : écrivez les termes en toutes lettres! Éliminez les acronymes. Ne présumez pas que tout le monde connaît la signification de certaines lettres, même si elles sont couramment utilisées en dehors du contexte professionnel (ASAP au lieu de « dès que possible », par exemple). Vous seriez surpris de voir combien de fois les acronymes se glissent dans vos communications quotidiennes comme les courriels, les annonces et les affiches. Partez du principe que les gens ne connaissent pas les acronymes et écrivez les termes en toutes lettres chaque fois que vous les utilisez.
Raymond: La même remarque s’applique aux termes utilisés dans un secteur. Certains travailleurs peuvent éprouver une certaine fierté à maîtriser les termes utilisés dans un secteur. Mais comme pour toute autre langue, il faut du temps pour la maîtriser.
Faire partie d’un cercle exclusif peut être une bonne chose pour ceux qui en font partie, mais ce n’est pas le cas pour ceux qui en sont exclus. Par exemple, les gens de métier qui immigrent d’autres pays ont le même niveau d’expérience et de qualification que leurs collègues, mais il se peut que la terminologie soit différente ou ne se traduise pas facilement.
Riane: Rappelez-vous que le fait de disposer d’une main-d’œuvre très diversifiée présente de nombreux avantages. En gardant le langage accessible, vos travailleurs se sentiront plus à l’aise pour communiquer des idées et des solutions d’amélioration.
Raymond: Quatrième conseil : traitez le langage simple comme une compétence. Tout comme les lieux de travail, le langage évolue constamment. Transmettez les nouvelles ressources sur le langage simple à vos gestionnaires et superviseurs. Demandez l’avis des personnes présentes sur votre lieu de travail. Demandez-vous si votre message est aussi clair que possible, et demandez aux autres de vous donner leur avis à ce sujet.
L’utilisation d’un langage simple doit commencer par les dirigeants. Lorsque ceux-ci évitent d’utiliser des acronymes et du jargon dans leurs communications, leurs présentations et leur marketing, ils incitent les cadres, les superviseurs et les autres travailleurs à faire de même. L’utilisation d’un langage simple doit être intégrée et favorisée sur le lieu de travail par l’application de directives en la matière à tous les documents, y compris les politiques de santé et de sécurité et les processus de travail sûrs. Cette façon de faire rend l’information plus accessible à tous.
Riane: Pour obtenir de plus amples renseignements sur le langage simple en milieu de travail, visitez notre site Web, cchst.ca, et cherchez « langage simple » ou « langage clair ».
Raymond: Merci de nous avoir écoutés!