Nanomatériaux
Les nanomatériaux sont extrêmement petits : ils mesurent habituellement entre 1 et 100 nanomètres (nm). Un nanomètre équivaut à un milliardième de mètre.
- Feuille de papier – 100 000 nm d’épaisseur
- Cheveu humain – 70 000-80 000 nm
- Globule rouge – 7 000 nm
- Virus – 10-100 nm
Les nanomatériaux se trouvent dans les lieux de travail et à la maison :
- Fenêtres – revêtement de dioxyde de titane (résiste à la saleté)
- Piles et pièces d’ordinateur – silice, oxyde de zinc (optimisent le fonctionnement)
- Voitures – nanotubes de carbone dans le châssis (résistance accrue sans poids additionnel)
- Planches à découper – argent (limite la prolifération des bactéries)
- Maquillage – argent (antibactérien et pénétration accrue)
- Vêtements – argent (antitache et antibactérien)
- Peinture – argent, silice, dioxyde de titane, nanotubes de carbone (protection contre l’eau, la saleté et les égratignures, durée de vie accrue)
- Nettoyants – argent, silice, fullerènes (antimicrobiens)
- Écrans solaires – oxyde de zinc ou de titane (protection invisible contre les rayons UV)
- Mélanges de ciment – silice, dioxyde de titane, graphène (meilleure fluidité et consistance)
Les nanomatériaux sont-ils dangereux? La meilleure approche reste l’application du principe de précaution – la prise des mesures prudentes en présence d’un risque potentiellement grave, sans attendre la réalisation d’autres travaux de recherche scientifique.
Mesures possibles dans les lieux de travail
- Mettre en place des plans de gestion des nanomatériaux semblables à ceux qui visent l’amiante ou les produits chimiques dangereux
- Contrôler les matériaux avant l’introduction dans le lieu de travail
- Surveiller les nanomatériaux au cours des inspections du lieu de travail
- Fournir de l’information et de la formation aux travailleurs
- Privilégier l’élimination ou la substitution, si possible
- Adopter des contrôles techniques adéquats, utiliser et entretenir l’équipement de protection individuelle et promouvoir de bonnes pratiques d’hygiène
Effets sur la santé
- Peuvent pénétrer dans le corps par l’inhalation, l’ingestion ou l’absorption à travers la peau
- Les effets sur la santé varient selon la composition chimique, la forme, la taille, la texture et la charge superficielles, entre autres, et la rétention dans les tissus peut être plutôt courte ou longue
- La période de latence (entre l’exposition et l’apparition d’effets sur la santé) n’est pas connue
- Se retrouvent dans les poumons, le foie, les reins, le cœur, les organes reproducteurs, le cerveau, la rate, le squelette, les tissus mous et les fœtus
- Les nanoparticules en suspension dans l’air peuvent se déposer au fond des voies respiratoires
- Les nanoparticules inhalées peuvent passer dans la circulation sanguine et migrer vers d’autres organes
- Certains nanomatériaux peuvent causer rapidement une inflammation et une fibrose persistantes des poumons, des tumeurs du poumon et des troubles cardiovasculaires
- Les limites d’exposition professionnelle aux nanomatériaux pourraient être beaucoup plus faibles que celles qui s’appliquent aux substances ou matériaux connexes
Ressources sur le contrôle des expositions
- CSA Z12885, Nanotechnologies – Programme de lutte contre l’exposition aux nanomatériaux de synthèse dans les milieux de travail
- CAN/CSA-Z12901-2:15, Nanotechnologies – Gestion du risque professionnel appliquée aux nanomatériaux manufacturés – Partie 2 : Utilisation de l’approche par bandes de dangers
- Controlling Health Hazards When Working with Nanomaterials: Questions to Ask Before You Start, NIOSH
*Source : Nanotechnology and Health Network