La consommation de substances et les corps de métier
Les travailleurs de la construction et d’autres emplois physiquement exigeants peuvent connaître des taux élevés de blessures ou de douleurs. La consommation d’opioïdes ou d’autres substances pour soulager cette douleur peut les exposer à un risque accru de préjudices.
En 2017, la consommation de substances a coûté 20,2 milliards de dollars en perte de productivité1.
Aborder la question de la stigmatisation
La stigmatisation est une attitude, une croyance ou un comportement discriminatoire à l’égard de certaines personnes. Elle empêche souvent les personnes qui consomment des substances de demander de l’aide. Ces personnes peuvent également craindre de perdre leur emploi.
- Vérifiez que les politiques ne contiennent pas de propos stigmatisants (p. ex. abus, toxicomane, utilisateur).
- Veillez à ce que les politiques prévoient des mesures d’adaptation, dans la mesure où elles ne constituent pas une contrainte excessive, pour les employés atteints d’un trouble lié à la consommation de substances.
Conseils destinés à l’employeur
Les lieux de travail doivent avoir des programmes et des politiques de prévention des risques qui couvrent les risques de facultés affaiblies.
- Définissez le concept de facultés affaiblies. Expliquez clairement les attentes concernant tout type de facultés affaiblies, qu’elle soit liée aux substances, à la fatigue ou aux médicaments.
- Encouragez les travailleurs à s’autodéclarer s’ils pensent que leurs facultés sont affaiblies. Faites-leur savoir qu’ils peuvent le faire en toute sécurité et sans représailles.
- Proposez aux travailleurs une formation sur les substances, la consommation de substances et le lieu de travail.
- Formez tous les travailleurs sur les signes d’affaiblissement des facultés et sur la façon de réagir de manière appropriée.
- Offrez un soutien. Examinez les programmes d’aide aux employés pour aider les travailleurs à faire face à leurs difficultés personnelles.
- Les mots sont importants! Adoptez un langage axé sur la personne lorsque vous parlez de la consommation de substances psychoactives.
Au lieu de dire :
« Savez-vous quoi faire si vous êtes témoin d’une surdose? »
Dites plutôt :
« Savez-vous comment aider une personne victime d’une surdose? »
Consultez le document Politiques organisationnelles et stigmatisation de l’usage desubstances : un aide-mémoire du CCDUS pour obtenir d’autres conseils : ccsa.ca
1 Outil de visualisation, Coûts et méfaits de l’usage de substances au Canada. CCDUS, 2020.