Quand les gants deviennent vos ennemis – une protection qui tourne au cauchemar pour les personnes allergiques au latex
Dans les salles d’opération, les unités de soins intensifs ou les cabinets de dentiste, les gants de latex sont, pour les personnes qui travaillent avec des substances infectieuses, un moyen important de se protéger et de protéger les autres. Paradoxalement, ces mêmes gants destinés à protéger peuvent aussi présenter un risque pour les personnes qui sont allergiques aux produits faits de latex de caoutchouc naturel. Parmi les travailleurs qui portent régulièrement des gants de latex, on trouve les médecins, les infirmières, les dentistes, les hygiénistes et les assistantes dentaires, les travailleurs des services alimentaires, les coiffeurs et le personnel d’entretien. Les personnes qui souffrent déjà d’autres allergies et qui portent quotidiennement des gants de latex au travail sont plus à risque de développer une allergie au latex.
Chez les personnes sensibles, l’allergie au latex est causée par l’exposition répétée à la protéine contenue dans le latex de caoutchouc naturel. La poudre d’amidon (ajoutée aux gants pour que l’intérieur soit moins collant) peut absorber la protéine et être aéroportée lorsque les gants sont enfilés ou enlevés.
L’allergie au latex peut affecter la peau, causant des rougeurs, des démangeaisons, une éruption cutanée et de l’urticaire. D’autres symptômes d’allergie peuvent aussi se produire, par exemple, des réactions semblables à celles causées par le rhume des foins, notamment le picotement et l’enflure des yeux, l’écoulement nasal et les éternuements. Les réactions plus graves affectent l’appareil respiratoire, causant des symptômes semblables à ceux de l’asthme, comme une oppression thoracique, une respiration sifflante, la toux et l’essoufflement. L’exposition au latex est l’une des premières causes d’asthme professionnel chez les travailleurs de la santé, affectant actuellement 5 à 18 p. 100 d’entre eux. Dans certains cas rares, la victime peut subir un choc anaphylactique, réaction potentiellement fatale.
Si vous éprouvez l’un ou l’autre des symptômes décrits plus haut ou si vous croyez être allergique au latex, vous devez dans un premier temps en informer votre superviseur et réduire au minimum les contacts avec les produits contenant du latex jusqu’à ce que vous ayez consulté un médecin. Un allergologue devra vous faire subir un test pour déterminer si vous souffrez ou non de l’allergie.
Il est établi que l’allergie au latex augmente avec l’exposition. Si vous ne souffrez que d’une allergie légère au latex, vous devriez réduire au minimum votre exposition à cette substance pour ne pas risquer de vous sensibiliser davantage. Si vous éprouvez des symptômes semblables au rhume des foins lorsque vous êtes exposé au latex, vous pourriez souffrir d’asthme à la suite d’une exposition continue.
Les travailleurs de la santé qui développent des allergies au latex doivent considérablement modifier leur façon de travailler afin de réduire au minimum leur exposition ou de l’éliminer si possible. La santé des personnes souffrant d’allergies graves (p. ex., asthme ou anaphylaxie) peut être menacée à un point tel que leur carrière dans les soins de santé se trouve compromise.
Comment réduire le risque de réaction allergique au latex :
- Utilisez autant que possible des produits ne contenant pas de latex, y compris à l’extérieur du travail (ballons, masques, etc). Des substituts sont offerts pour la plupart des produits faits de latex de caoutchouc naturel les plus répandus. Sachez toutefois que les gants dits « hypo allergéniques » sont habituellement faits de latex; les travailleurs qui sont sensibles à cette substance devraient donc vérifier la composition de ces gants.
- Si aucun autre type de gants adéquat n’est disponible, utilisez des gants de latex non poudrés à teneur réduite en protéines afin de diminuer le risque de réaction allergique.
- Limitez la poussière contenant du latex en adoptant de bonnes pratiques d’entretien au travail. Déterminez quels sont les endroits qui nécessitent un nettoyage fréquent parce que davantage de poussières de latex s’y accumulent (meubles, tapis, conduits de ventilation et chambres de répartition d’air) et veillez à ce que les filtres du système de ventilation et les sacs d’aspirateur soient changés fréquemment dans les endroits fortement exposés.
- Informez-vous des méthodes de prévention et apprenez à reconnaître les symptômes de l’allergie au latex.
- Si votre allergie est grave, procurez-vous et portez un bracelet Medic Alert indiquant que vous souffrez d’une allergie grave au latex de caoutchouc naturel.
Appel à la prudence lancé aux bûcherons d’un océan à l’autre
La commission de santé et de sécurité de l’Île du Prince Édouard a fortement recommandé l’enseignement et le respect des pratiques de travail sécuritaires après qu’un travailleur forestier n’ayant reçu aucune formation en bonne et due forme à ce chapitre a été gravement blessé. L’homme a coupé un arbre, qui est resté embarrassé dans les branches d’un autre arbre. Il s’est placé sous l’arbre encroué et a entrepris de couper l’arbre qui le soutenait. L’arbre encroué est tombé, frappant l’homme sur le dessus de son casque et causant un traumatisme de la moelle épinière. La commission a déterminé que plusieurs facteurs étaient en cause dans l’accident : le travailleur n’avait reçu aucune formation en bonne et due forme; le travail n’avait pas été planifié adéquatement et les techniques d’abattage appropriées n’avaient pas été suivies.
En 2003, la commission de santé et de sécurité de la Colombie-Britannique a accepté six demandes d’indemnisation liées aux décès de bûcherons et d’ouvriers forestiers tués lors de la chute d’un arbre ou d’une branche. Elle a décidé de publier une alerte au danger après qu’un bûcheron a été grièvement blessé dans un accident forestier. Le bûcheron en chef d’une équipe d’abatteurs de sentiers d’exploration sismique a coupé un peuplier deltoïde de 34 mètres (110 pieds) tandis que les autres membres de l’équipe se tenaient à quelques mètres derrière lui. Évidemment, l’arbre est tombé et a heurté un autre arbre. Le tiers supérieur de l’arbre abattu s’est cassé, a été projeté vers l’arrière et a frappé un des membres de l’équipe, lui infligeant une blessure grave à la tête. La victime comptait un an d’expérience.
Pratiques de travail sécuritaires
La commission de santé et de sécurité de l’Î.-P.-É. a publié une alerte au danger contenant une liste des pratiques de travail sécuritaires pour les bûcherons. Voici certains des éléments figurant sur cette liste : avoir les outils nécessaires pour faire le travail; examiner l’arbre et prendre note de sa taille, de sa hauteur, de sa forme et de son état; adopter les pratiques de sécurité recommandées pour déloger un arbre encroué; marquer un arbre encroué si on ne peut pas le déloger immédiatement; prévoir un parcours d’évacuation au cas où l’arbre ne tombe pas dans la direction prévue.
La commission de santé et de sécurité de la C. B. recommande aux travailleurs forestiers de maintenir une distance égale au moins au double de la hauteur d’un arbre entre eux et un arbre qu’un autre travailleur est en train d’abattre et de s’assurer que cette distance est respectée par autrui lorsqu’ils abattent eux mêmes un arbre. La commission souligne aussi l’importance de choisir attentivement la direction de chute, de s’assurer de faire la coupe appropriée par rapport à cette direction et de bénéficier d’une supervision adéquate lors de l’abattage.
Pour conduire prudemment, la concentration est la clé
Conduire semble facile, et les véhicules d’aujourd’hui, avec leur technologie avancée, rendent la conduite encore plus facile. Mais la conduite comporte encore des risques constants, car les autres voitures, les camions de transport, les motocyclettes, les vélos et les piétons cherchent à s’approprier le même espace routier. Il faut avoir des habiletés et des réflexes aiguisés et être capable de prendre des décisions très rapidement. Tout ce qui détourne l’attention du conducteur représente un danger.
Y a-t-il un lien entre la conduite d’un véhicule et la sécurité au travail?
La conduite est la première cause de blessures non intentionnelles, que ce soit au travail ou dans la population en général. Cette question est suffisamment importante pour constituer le thème de la Journée mondiale de la santé en 2004, soit « L’accident de la route n’est pas une fatalité ». Entre 1992 et 2001, la conduite a été la cause de 13 337 décès au travail aux États Unis (NIOSH, 2004). Les industries où l’on dénotait le taux le plus élevé d’accidents de la route étaient le transport, les communications et les services publics (y compris le camionnage), les services, la construction et la fabrication.
La conduite est une question de sécurité au travail pour toute personne appelée à conduire dans l’exercice de ses fonctions. Une politique de sécurité en matière de conduite devrait être intégrée aux programmes de santé et de sécurité existants, et la conduite devrait faire partie des risques importants, que l’on doit évaluer, surveiller, contrôler, mesurer, étudier et vérifier au même titre que tout autre risque professionnel.
Les employeurs sont responsables de leurs employés lorsque ces derniers conduisent un véhicule dans le cadre de leurs fonctions, qu’il s’agisse d’un véhicule personnel ou d’un véhicule prêté par l’entreprise. Ils peuvent contribuer à la réduction des risques de décès et de blessures de la route en s’assurant que leurs employés ont les permis appropriés, en leur fournissant des véhicules sécuritaires et bien entretenus, en offrant une formation en matière de conduite, en réduisant au minimum les horaires de travail irréguliers ou les jours de travail prolongés (les conducteurs risquent d’être fatigués et moins vigilants) et en établissant des horaires qui permettent aux conducteurs de respecter les limites de vitesse et de prendre des pauses, et qui offrent une certaine souplesse si jamais les conditions météorologiques justifient que l’on modifie quelque peu les plans.
Qu’est-ce qu’une distraction au volant?
La distraction au volant est parmi les premières causes d’accidents automobiles. Plus il y a de gens, d’objets ou d’activités pour distraire le conducteur, plus les risques sont grands. Le téléphone cellulaire n’est qu’une nouvelle raison de plus de se montrer prudent : composer un numéro ou parler au téléphone en conduisant n’est jamais une bonne idée. Il existe toutefois plusieurs autres sources de distraction qui peuvent compromettre la capacité d’une personne à se concentrer sur la route, par exemple, lire une carte, manger, boire, fumer, ajuster son siège, changer un disque compact, écraser un insecte ou prendre part à une discussions animée. Toutes ces activités peuvent compromettre grandement la sécurité de tous les occupants du véhicule.
Comment demeurer concentré sur la route
En tant que conducteur, vous devriez résister à tout ce qui détourne votre attention de la tâche de conduire de façon sécuritaire. Avant même de démarrer votre véhicule, vous pouvez éliminer certaines sources de distraction en vous préparant un tant soit peu :
- Rangez adéquatement vos effets personnels.
- Ajustez votre siège, les miroirs, le volant et les systèmes de ventilation ou autres pour ne pas avoir à le faire pendant que vous conduisez.
- Choisissez un poste de radio ou insérez une cassette ou un disque compact dans le lecteur.
- Planifiez votre itinéraire, consultez la carte ou lisez les instructions quant au chemin à prendre.
Soyez vigilant et bien reposé. La somnolence et l’« hypnose de la route » sont parmi les plus grands risques associés à la conduite automobile. Le manque de sommeil et la fatigue influent sur la capacité de conduire en toute sécurité. Faites travailler vos yeux en lisant les panneaux de signalisation ou en évitant de toujours fixer la route au même endroit. Ne consommez pas d’alcool, de drogues, de médicaments ou d’autres substances pouvant nuire à la conduite. Finalement, laissez les problèmes et les tensions à l’extérieur du véhicule... et concentrez-vous!
Santé Canada procède au lancement du site Web sur le SGH
Les produits chimiques peuvent être manipulés de façon sécuritaire à toutes les étapes, que ce soit dans le cadre de leur production, de leur utilisation, de leur manutention et de leur transport. Plus que jamais, des personnes de tout âge et de tout horizon sont exposées à un ensemble de produits chimiques pouvant entraîner des problèmes graves en matière de santé, de sécurité et d’environnement s’ils ne sont pas manipulés adéquatement. Ce sont les personnes les plus jeunes, les plus pauvres et les moins scolarisées de notre planète qui sont les plus vulnérables.
Depuis plus de dix ans, des experts des domaines de la toxicologie, de la protection contre l’incendie et autres travaillent à l’élaboration d’un système universel de classification et d’étiquetage des produits chimiques. En juillet 2003, le Système général harmonisé de classification et d'étiquetage des produits chimiques (SGH) a été adopté par le Conseil économique et social des Nations Unies. Il a pour but de protéger les gens contre la mauvaise gestion des produits chimiques, de permettre la classification de ces produits en fonction des risques qu’ils présentent et d’offrir un système d’étiquetage fondé sur des pictogrammes dont la compréhension est universelle.
Le système est prêt à être mis en place, et de nombreux pays, dont le Canada, ont entrepris l’harmonisation de leurs systèmes existants avec le nouveau système mondial.
Information sur le SGH offerte en ligne
Quiconque est intéressé par la mise en place du SGH au Canada peut maintenant avoir accès à de l’information pertinente par l’entremise d’un nouveau site Web hébergé par Santé Canada.
Le site Web sur le SGH offre un aperçu des répercussions qu’aura l’adoption du nouveau système pour les Canadiens et les Canadiennes concernés par :
- le transport des matières dangereuses;
- le Système d’information sur les matières dangereuses utilisées au travail (SIMDUT);
- les produits chimiques destinés aux consommateurs;
- les produits antiparasitaires.
Le document sur le Système général harmonisé de classification et d'étiquetage des produits chimiques (le livre mauve) est affiché sur le site Web de l’ONU. Ce document présente un intérêt pour les administrations nationales et régionales et offre suffisamment de contexte et d’orientation pour les gens de l’industrie, qui devront ultimement se conformer aux exigences du SGH.
Le Bureau des services de politiques et de programmes du Programme de la sécurité des produits de Santé Canada est chargé de coordonner la mise en place du SGH à l’échelle nationale.
Une conformité simplifiée grâce au nouveau Service de gestion MSDS en ligne
Chaque jour, des milliers de substances dangereuses sont utilisées au travail, que l’on parle d’essence, de pétrole, de peinture, de produits nettoyants ou d’encre pour photocopieurs. En vertu des lois sur la santé et la sécurité au travail, les employeurs doivent tenir leurs employés informés des risques que présentent les produits chimiques sur le lieu de travail.
Une des exigences liées au droit d’être informé (SIMDUT) est celle de fournir une fiche signalétique pour chacune des substances dangereuses présentes sur le lieu de travail. La fiche signalétique contient des renseignements importants sur le produit, y compris sur les risques d’exposition, d’incendie et de réactivité, sur la façon de le ranger et de le manipuler, sur l’équipement de protection personnelle nécessaire, sur les procédures à suivre en cas de déversement, sur les procédures d’élimination, sur les premiers soins, etc. Gérer une collection de fiches signalétiques et veiller à ce que son contenu soit à jour peut représenter beaucoup de travail, mais Internet a grandement facilité cette tâche ces dernières années.
Le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST) a lancé le nouveau Service de gestion MSDS. Grâce à ce service offert en ligne, il est plus facile que jamais de faire des recherches dans la vaste base de données de fiches signalétiques du CCHST. Le Service de gestion MSDS comprend une fonction unique permettant de sélectionner et de marquer des fiches ainsi que de créer des sous-ensembles de fiches à l’intention de toute l’organisation, d’un service en particulier, ou même d’un employé en particulier. Les utilisateurs peuvent faire leurs recherches de fiches signalétiques à partir d’une collection réduite, créée sur mesure en fonction de leurs besoins.
Les utilisateurs peuvent automatiquement avoir accès aux nouvelles fiches qui sont créées par les fournisseurs par l’entremise de leur collection personnalisée. Grâce à ce système, il est facile de trouver des fiches signalétiques en consultant la liste de produits d’une entreprise, en utilisant une boîte de recherche ou en consultant une collection de fiches existantes. De plus, les entreprises qui disposent déjà de leurs propres fiches signalétiques peuvent les intégrer à la base de données en trois étapes faciles.
En tant que source nationale d’information en matière de santé et de sécurité, le CCHST offre plusieurs autres produits et services dans le cadre du Service de gestion MSDS. Les abonnés ont également accès à CHEMINFO, une base de données contenant plus de 1 300 profils de produits chimiques; au service de présentation des produits chimiques, qui permet d’informer les abonnés dès que des renseignements nouveaux sont publiés au sujet des produits chimiques qui les intéressent; à une base de données sur la classification du SIMDUT; à un guide à l’intention des utilisateurs de fiches signalétiques, de même qu’à d’autres publications pertinentes; à des mises à jour mensuelles sur Internet; à une inscription gratuite à Liaison, le bulletin du CCHST; et à un service de soutien GRATUIT.
Pour de plus amples renseignements ou pour commander, envoyez un courriel aux Services à la clientèle du CCHST ou téléphonez au 1 800 668-4284 (sans frais au Canada et aux É. U.)
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Préparé par le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail, le Rapport sur la santé et la sécurité est un bulletin de nouvelles mensuel qui fournit des renseignements, des conseils et des ressources pour aider à maintenir un milieu de travail sain et sécuritaire, et assurer le mieux-être global des travailleurs.
Vous pouvez annuler votre inscription en tout temps. Si vous avez reçu ce bulletin de nouvelles par l’intermédiaire d’un ami, pourquoi ne pas vous inscrire vous-même?
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