Le rapport sur la santé et la sécuritéVol 14, No. 06

Sujet d'actualité

Le point sur la nanotechnologieprint this article

La nanotechnologie, la manipulation de la matière à une échelle presque atomique, continue d’être un champ de recherche et de fabrication en évolution rapide. Des lecteurs de disque dur utilisant les propriétés magnétiques des nanoparticules pour stocker de plus en plus de données sur des appareils de plus en plus petits en passant par les systèmes de filtration de l’eau, les revêtements protecteurs et anti-éblouissement pour les lunettes et les voitures, les vêtements et matelas résistants aux taches et les nouveaux traitements médicaux, les nanomatériaux sont de plus en plus utilisés.

Alors que les applications de la nanotechnologie quittent les laboratoires de recherches en faveur des milieux industriels et commerciaux, les travailleurs et les employeurs doivent être informés des dangers potentiels posés par les nanomatériaux en milieu de travail et les employeurs doivent prendre des mesures appropriées pour limiter l’exposition des travailleurs.

Les travailleurs qui utilisent la nanotechnologie dans le cadre de procédés de recherche ou de production peuvent être exposés aux nanomatériaux par inhalation, contact cutané ou ingestion.

Définition

La nanotechnologie implique des matériaux extrêmement petits dont les dimensions sont habituellement comprises entre 1 et 100 nanomètres (nm). Un nanomètre (nm) est égal à un milliardième de mètre. Par exemple, l’épaisseur d’un cheveu humain est de l’ordre de 70 000 à 80 000 nm, la taille d’un globule rouge est de 7 000 nm et celle d’un virus est comprise entre 10 et 100 nm.

Les nanomatériaux peuvent posséder des propriétés physiques, chimiques et biologiques qui les rendent utiles pour un large éventail d’applications, notamment pour fabriquer des textiles résistants aux taches à l’aide d’additifs ou de traitements de surface à l’échelle nanométrique ou pour permettre à des médicaments de cibler de manière sélective des cellules cancéreuses.  Le développement incessant de nouveaux nanomatériaux a le potentiel d’avoir un effet dans de nombreuses industries, notamment dans celles de l’électronique, des soins de santé, de la construction et des produits de consommation.

Exposition aux nanomatériaux

Une bonne partie des renseignements accessibles au sujet des dangers particuliers à ces substances sont encore incomplets. En général, les nanoparticules sont plus toxiques que des particules de la même substance de dimensions supérieures, mais il est actuellement impossible de déterminer dans quelle mesure en raison du peu de données sur l’exposition dont on dispose. 

Les nanoparticules semblent entrer dans le corps de la même manière que les autres particules, c’est-à-dire par inhalation, ingestion ou absorption cutanée. Même s’il n’existe aucun seuil de taille faisant en sorte qu’une particule devienne toxique ou non toxique, certaines études ont montré que plus les particules sont petites, plus il est probable qu’il y ait blessure.

Appareil respiratoire

Les nanomatériaux sont principalement susceptibles d’entrer dans le corps par l’appareil respiratoire s’ils sont en suspension dans l’air et que leur taille permet leur inhalation (nanoparticules).  Quand elles sont inhalées, les nanoparticules peuvent se déposer dans toutes les régions de l’appareil respiratoire, en fonction de leur taille et de leur composition. Elles peuvent dès lors entrer dans le sang et le système lymphatique et, ainsi, voyager dans tout le corps. Une fois qu’elles se trouvent dans le système sanguin, les nanoparticules peuvent être absorbées par le foie, la rate, la moelle épinière, le cœur et d’autres organes.

Peau

Il est également possible que les nanomatériaux entrent en contact avec la peau à la suite d’une exposition en milieu de travail. À l’exception des nanomatériaux entrant dans la composition des cosmétiques, on a mené peu d’enquêtes sur les effets cutanés des nanomatériaux. Les recherches effectuées sur le potentiel d’absorption cutanée des nanomatériaux ont suggéré que s’il y a absorption par la peau, la quantité absorbée sera faible.

Évaluation des dangers des nanomatériaux

Pour mener une évaluation du risque, il est important de comprendre les propriétés dangereuses du matériau que vous utilisez. Puisqu’il existe une quantité limitée de données sur les dangers que représentent la plupart des nanomatériaux, il sera difficile d’établir le comportement toxicologique de nanomatériaux précis avec un quelconque degré de certitude. Dans la plupart des cas, il sera nécessaire de se fier à l’information obtenue au sujet de matériaux similaires. Dans ces circonstances, il est important d’établir que les renseignements que vous trouvez sont pertinents compte tenu du matériau que vous utilisez. Les fiches signalétiques peuvent être utiles pour ce faire.

Exposition réduite des travailleurs aux nanomatériaux

Parce que la recherche sur les nanomatériaux et l’utilisation des nanomatériaux continuent de s’accélérer et que les renseignements sur les effets sur la santé potentiels et que les limites d’exposition à ces nanomatériaux sont encore à l’étude, les employeurs doivent utiliser une combinaison des mesures et pratiques exemplaires ci-dessous pour contrôles les expositions potentielles. Un ensemble de mécanismes de contrôle organisés de façon hiérarchique peut être utilisé pour déterminer comment mettre en œuvre des mesures de contrôle réalistes et efficaces.

  1. Élimination – L’élimination des substances dangereuses, ce qui inclut les nanomatériaux dangereux, des procédés et des produits, est le contrôle le plus efficace.
  2. Substitution - Si l’élimination est impossible, le remplacement par une substance inoffensive ou moins dangereuse ou par une technologie différente et sécuritaire doit être considéré.
  3. Mesures d’ingénierie - Selon le NIOSH, l’état actuel du savoir indique qu’une installation de ventilation par aspiration bien conçue et pourvue d’un filtre absolu (HEPA) devrait retirer efficacement les nanomatériaux. Dans les cas où les opérations ne peuvent pas être effectuées dans une enceinte fermée, fournir une ventilation par aspiration locale (p. ex., hotte de captage, hotte enveloppante) pourvue de filtres HEPA et conçue pour capter le contaminant &agrav

Dans les nouvelles

Sensibilisation des travailleurs canadiens au virus Zika print this article

Depuis sa récente éclosion au Brésil, le virus Zika, transmis par les moustiques, a reçu beaucoup d’attention médiatique mettant en relief le risque d’anomalies congénitales chez les enfants nés de mères infectées. Même si le type de moustique qui transmet le virus Zika ne se trouve pas au Canada et qu’il n’est pas bien adapté à notre climat, il est important que les travailleurs canadiens qui se rendent dans des endroits où le virus est présent ou qui sont en contact étroit avec une personne qui a été exposée au virus soient bien renseignés sur le sujet.

À propos du virus Zika

Le virus Zika est un virus transmis par les moustiques détecté la première fois en 1947 chez des singes rhésus dans la forêt de Zika en Ouganda. Les premiers cas humains ont été détectés en 1952 en Ouganda. Le virus Zika est un flavivirus et est étroitement lié à d’autres virus transmis par piqûre de moustique comme la dengue et le virus du Nil occidental.

Symptômes

Les symptômes les plus courants sont la fièvre, les éruptions cutanées, les douleurs articulaires et la conjonctivite (rougeur et inflammation oculaire). Cependant, l’infection est souvent asymptomatique, et de nombreuses personnes ne savent donc pas qu’elles sont infectées.

Les symptômes se présentent habituellement dans les 3 à 12 jours suivant la piqûre d’un moustique infecté. Ces symptômes peuvent comprendre de la fièvre, des douleurs articulaires et musculaires, des éruptions cutanées, une conjonctivite et des maux de tête. En règle générale, le virus Zika est considéré comme une infection bénigne dont les symptômes durent entre 2 et 7 jours; 75-80 % des personnes infectées ne présentent par ailleurs aucun symptôme.

Toutefois, si vous êtes enceinte, ou comptez le devenir bientôt, les risques sont beaucoup plus importants.

L’infection à virus Zika peut causer une mort fœtale et des anomalies congénitales, dont la microcéphalie. Dans cette situation, le bébé d’une mère infectée naît avec une tête plus petite que la normale et peut présenter un cerveau sous-développé.

Qui est à risque?

Les Canadiens voyageant dans les pays où le virus Zika est présent risquent d’être infectés. Le niveau de risque dépend des facteurs suivants :

  • la période de l’année à laquelle ils voyagent;
  • l’ampleur de l’éclosion dans la région où ils voyagent;
  • la mesure dans laquelle les mesures de contrôle des moustiques sont mises en œuvre;
  • leur observation des mesures de protection individuelle contre les piqûres de moustique.

À la lumière des données actuelles, la transmission du virus par les moustiques au Canada est très peu probable, car les types de moustiques qui transmettent le virus Zika ne se trouvent pas au Canada. Il existe toutefois un risque de transmission par voie sexuelle (par le sperme d’une personne infectée) ou par transfusion de sang (probable, mais non confirmé) provenant d’une personne de retour d’un pays touché.

Les personnes qui sont en contact avec du sang ou d’autres liquides organiques de personnes infectées dans le cadre de leur travail (par exemple des patients) pourraient contracter une infection à virus Zika.

À la date du 1 septembre 2016, 247 cas de virus Zika liés aux voyages et 2 cas de transmission locale (par transmission sexuelle) ont été signalés au Canada. Le nombre de cas est mis à jour chaque semaine sur le site Web du gouvernement du Canada sur la surveillance du virus Zika.*

Prévention

La meilleure façon de vous protéger contre le virus Zika et d’autres maladies transmises par les moustiques est d’éviter les piqûres de moustiques en observant les mesures de précaution suivantes : utiliser un insectifuge, porter des chandails à manches longues et des pantalons et réduire ou éliminer les zones de reproduction des moustiques, comme l’eau stagnante.

Il n’existe à l’heure actuelle aucun vaccin ou traitement préventif contre l’infection à virus Zika.

Les employeurs dont les travailleurs se rendent dans les pays touchés doivent :

  • évaluer le risque de transmission du virus Zika à destination;
  • informer leurs travailleurs du risque d’exposition;
  • les renseigner et les former à l’égard des mesures de protection.

Les voyageurs qui se rendent dans des pays touchés doivent :

  • demeurer dans des lieux climatisés dont les portes et fenêtres sont dotées de moustiquaires pour garder les moustiques à l’extérieur;
  • tenter de déterminer si des mesures de contrôle des moustiques sont en place (p. ex. s’ils demeurent dans un hôtel ou un complexe hôtelier);
  • prendre les mesures de protection individuelle appropriées. Se couvrir en portant des pantalons légers et amples et des chandails à manches longues ainsi qu’un chapeau. Appliquer un insectifuge approuvé sur la peau exposée. Toujours suivre le mode d’emploi sur l’étiquette. Empêcher les moustiques d’entrer dans les aires habitables. Utiliser une moustiquaire si l’entrée dans les aires habitables ne peut être évitée. Appliquer un insectifuge à base de perméthrine sur vos vêtements et tout autre accessoire de voyage. Ne pas utiliser des produits à base de perméthrine directement sur la peau. Ils sont conçus pour traiter les vêtements.

Si vous êtes enceinte ou prévoyez le devenir, vous et votre partenaire devriez éviter tout voyage dans les pays où sévissent actuellement des éclosions de virus Zika. Si le voyage ne peut pas être annulé ou reporté, les femmes doivent suivre des mesures strictes pour se protéger contre les piqûres de moustiques. Consultez un professionnel de la santé ou visitez une clinique de médecine des voyages, de préférence six semaines avant votre départ.

* À jour au 1er septembre , 2016

Ressources

Nouvelles de nos partenariats

Une nouvelle clinique de Nouvelle-Écosse traitera les traumatismes liés au stress opérationnelprint this article

Un traumatisme lié au stress opérationnel est défini par Anciens Combattants Canada comme étant tout problème psychologique persistant découlant de l’exercice de fonctions opérationnelles dans les forces armées canadiennes ou en tant que membre de la GRC. L’expression sert à décrire une vaste gamme de problèmes de santé mentale qui incluent des affections diagnostiquées comme l’anxiété, la dépression, le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) ainsi que d’autres affections qui peuvent être moins graves, mais entravent néanmoins les activités quotidiennes de la personne qui en souffre.

En juin 2016, la Clinique pour traumatismes liés au stress opérationnel (TSO) de la Nouvelle-Écosse a officiellement ouvert pour traiter ces affections. Située à Dartmouth,  la clinique offre des services complets d’évaluation, de diagnostic et de traitement aux membres des Forces armées canadiennes, aux vétérans et aux membres et anciens membres de la GRC qui souffrent de traumatismes liés au stress opérationnel, ainsi qu’à leur famille. Chacune des cliniques TSO dispose d’une équipe de psychiatres, de psychologues, de travailleurs sociaux, d’infirmiers en santé mentale et d’autres cliniciens spécialisés qui comprennent ce qu’ont vécu les vétérans souffrant de TSO et qui sont à l’écoute de leurs besoins.

« Vivre avec un TSO peut être extrêmement difficile, non seulement pour la personne qui en souffre, mais aussi pour les proches qui l’entourent. Cette nouvelle clinique fera une véritable différence dans la vie de ceux qui seront traités ici. Ces fiers Canadiens doivent savoir qu’au terme de leur service envers notre pays, nous sommes là pour eux… », a déclaré l’honorable Kent Hehr, ministre des Anciens Combattants et ministre associé de la Défense nationale.

Il y a maintenant onze cliniques au Canada vouées au traitement des traumatismes liés au stress opérationnel, ainsi que 26 cliniques spécialisées en santé mentale, offrant des services aux anciens combattants partout au pays.

La Clinique pour traumatismes liés au stress opérationnel (TSO) de la Nouvelle?Écosse est financée par Anciens Combattants Canada et gérée en partenariat avec l’Autorité sanitaire de la Nouvelle-Écosse.

Application mobile Connexion TSO

Connexion TSO est une application mobile gratuite d’autogestion et d’apprentissage en santé mentale conçue pour aider les personnes atteintes de traumatismes liés au stress opérationnel (TSO) et leur famille à comprendre la nature des TSO ainsi que pour leur fournir un soutien par l’entremise du réseau de cliniques TSO au Canada. Connexion TSO offre des ressources pour aider à surmonter les défis qui ont trait au stress post-traumatique et aux facteurs déclencheurs, à la dépression, à la colère, aux troubles du sommeil, à l’abus de substances, à la gestion du stress, et plus.

Visitez le site Web d’Anciens Combattants pour obtenir de l’information sur la manière de télécharger l’application.

Le communiqué de presse se trouve sur le site du gouvernement du Canada.

Balados

Balado: Prévenir une perte auditive permanenteprint this article

Ce mois-ci, De la SST pour emporter! présente un nouveau balado sur la prévention d'une perte auditive permanente et une reprise du balado << Water Safety for the Summer >>.

Balado en vedette : Prévenir une perte auditive permanente

Le bruit est un des risques professionnels les plus répandus, car il peut causer une perte auditive permanente et irréversible. Cet épisode de la série De la SST pour emporter! explique ce que les travailleurs et leurs superviseurs peuvent faire pour aider à prévenir une perte auditive permanente au travail.

La durée du balado est de 5 min 24 s. 

Écoutez le balado maintenant.

Reprise du balado:   << Water Safety for the Summer >>

Shelley Danke de la Société canadienne de la Croix-Rouge explique de quelle façon vous pouvez assurer votre sécurité tout en travaillant et en vous amusant sur l’eau durant vos vacances cet été.

La durée du balado est de 5 min 27 s.

Écoutez le balado maintenant.

 

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d’experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l’endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode.

Mot de la fin xx

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