Le rapport sur la santé et la sécuritéVol. 12, No. 8

Dans les nouvelles

La question du jour : les cigarettes électroniques sur les lieux de travail? print this article

Le tabagisme réapparaît dans nos locaux de travail. Mais regardez-y bien : s'agit-il vraiment de nuages de fumée? Ces jours-ci, il y a de bonnes chances que vous regardiez plutôt la vapeur que produisent les cigarettes électroniques… Alors que certains fulminent au sujet des cigarettes électroniques et de leurs éventuels risques pour la santé, il n'y a pas le moindre doute quant à la popularité croissante de ces dispositifs, qui peuvent avoir une incidence sur une variété d'espaces publics, dont les lieux de travail.

Qu'est-ce qu'une cigarette électronique?

Une cigarette électronique est un petit dispositif à pile fabriqué de manière à ressembler le plus possible à une cigarette traditionnelle. Elle se divise en trois parties : un réservoir remplaçable qui contient un mélange chimique liquide; un atomiseur qui transforme le liquide en vapeur; et une pile dont l'extrémité est munie d'une lumière DEL qui s'illumine comme une cigarette lors de l'inspiration. L'utilisateur de la cigarette électronique est appelé « vapoteur », en référence à la vapeur que produit ce dispositif.

Bien qu'ils reproduisent l'aspect de la cigarette et la sensation physique à laquelle elle est associée, ces dispositifs électroniques vaporisent une solution plutôt que de brûler du tabac. La solution employée peut se composer de différentes quantités de nicotine, de propane-1,2-diol (propylèneglycol) et d'autres produits chimiques, certains d'entre eux pouvant être nocifs.

Les cigarettes électroniques sont-elles légales?

Au Canada, les produits contenant de la nicotine sont assujettis à la Loi sur les aliments et drogues; comme ils n'ont pas fait l'objet d'une autorisation de mise en marché, ils ne peuvent être importés, annoncés ou vendus. Les cigarettes électroniques qui sont offertes sans aucune revendication en matière de santé et qui ne contiennent pas de nicotine peuvent être vendues en toute légalité au Canada. Cependant, en mars 2009, Santé Canada a émis un avis à l'intention des Canadiens dans lequel il recommandait de ne pas utiliser de cigarettes électroniques, étant donné qu'elles peuvent poser des risques pour la santé et qu'elles n'ont pas été pleinement évaluées sur les plans de l'innocuité, de la qualité et de l'efficacité.

Aux États-Unis, l'importation et l'utilisation de cigarettes électroniques de même que la publicité qui s'y rapporte sont autorisées, bien que certains États aient adopté une réglementation qui leur est propre. En avril 2014, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a proposé une nouvelle règle qui étendrait son autorité en matière de produits du tabac de manière à englober les cigarettes électroniques. Parmi les exigences auxquelles ils devraient satisfaire, les fabricants de cigarettes électroniques seraient tenus d'enregistrer leurs produits, de déclarer la liste des ingrédients qu'ils contiennent et d'inclure des mises en garde concernant la santé. De plus, la vente de ces produits aux mineurs serait interdite.

Les cigarettes électroniques sont-elles sécuritaires?

Bien que les cigarettes électroniques soient exemptes de tabac, la plupart des liquides utilisés contiennent de la nicotine, qui entraîne une forte dépendance et peut affecter le système cardiovasculaire ainsi que la glycémie, et du propylèneglycol, un irritant connu.

En juin, un groupe de 129 médecins, épidémiologistes et autres spécialistes provenant de 131 pays ont fait parvenir une lettre ouverte à l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Ces experts formulaient une mise en garde où ils précisaient que la vapeur de cigarette électronique contient effectivement moins de composants toxiques que la fumée des cigarettes ordinaires, mais que, par ailleurs, plus d'une demi-douzaine d'études ont montré que cette vapeur contient des particules ultrafines nocives pour les poumons, en plus de " cancérogènes " et d'agents toxiques pour la reproduction, dont le benzène, le plomb, le nickel et diverses autres matières. L'OMS a étudié les éléments de preuve recueillis au sujet des inhalateurs électroniques de nicotine, dont les cigarettes électroniques ou e cigarettes. Au mois d'août, l'OMS a diffusé un rapport dans lequel elle demandait l'adoption d'une réglementation en vue de mettre fin à l'utilisation de cigarettes électroniques sur les lieux de travail et dans les espaces publics. Les preuves recueillies semblent indiquer que l'aérosol expiré lorsqu'on utilise une cigarette électronique augmente les concentrations de fond de certaines substances toxiques, de nicotine et de particules dans l'air.

La FDA a mené des études de laboratoire limitées sur certains échantillons au cours desquelles elle a relevé des problèmes importants concernant la qualité, qui révèlent l'absence de processus de contrôle de la qualité ou l'emploi de processus de contrôle déficients. Les problèmes éventuels comprennent des renseignements inexacts sur les concentrations des ingrédients, la présence d'impuretés toxiques et l'étiquetage de produits contenant de la nicotine comme des produits exempts de nicotine. Une étude commandée par la Société canadienne du cancer a fourni des résultats similaires, soit l'emploi d'étiquettes trompeuses et de produits étiquetés à tort comme " exempts de nicotine ".

S'agit-il d'un outil pour renoncer au tabac ou d'une porte d'entrée pour le tabagisme?

Selon le Conference Board du Canada, le coût, pour les employeurs, de chaque employé fumeur est estimé à 4 256 $, en raison de la productivité réduite et de l'absentéisme. Pour aider les employés désirant cesser de fumer, un certain nombre d'entreprises parrainent ou même subventionnent des programmes d'abandon du tabac.

Les défenseurs des cigarettes électroniques affirment qu'elles offrent aux fumeurs une solution de rechange moins nocive que les cigarettes traditionnelles, ou encore qu'elles les aident carrément à cesser de fumer. Ils prétendent que la classification des cigarettes électroniques comme produits du tabac, au sens de la réglementation, ne tiendrait pas compte de leur éventuelle utilité en vue de réduire les maladies et les décès causés par le tabagisme.

D'autres croient que les dispositifs électroniques peuvent devenir une porte d'entrée pour une dépendance à la nicotine en servant de leurres chez les adolescents et les non-fumeurs. L'étude commandée par la Société canadienne du cancer indique que près du quart des jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans ont utilisé des cigarettes électroniques, comparativement à 9 % de la population en génér

Conseils et outils

Les principes fondamentaux de la sélection d'un EPIprint this article

Dans tous les milieux de travail, on trouve des dangers de degrés variables. Idéalement, ces dangers doivent être éliminés, maîtrisés à la source ou limités grâce à des mesures administratives. Lorsqu'aucune autre méthode n'est disponible ou qu'il est impossible de les mettre en œuvre, l'équipement de protection individuelle (EPI), le dernier niveau de protection, peut être utilisé pour faire en sorte que le travail puisse être poursuivi de façon sécuritaire.

Comprendre les principes fondamentaux de l'EPI et de sa sélection peut jouer un rôle important dans l'élaboration et le maintien d'un programme complet de santé et de sécurité au travail.

Qu'est-ce que l'équipement de protection individuelle (EPI)?

L'EPI représente l'équipement porté par un travailleur dans le but d'atténuer son exposition aux risques professionnels particuliers. Parmi les exemples d'EPI, on compte les appareils respiratoires, les gants, les tabliers, la protection contre les chutes, les combinaisons complètes, ainsi que la protection de la tête, des yeux et des pieds. Le port de l'EPI représente un élément d'un programme de sécurité complet qui doit utiliser diverses stratégies pour assurer un environnement de travail sain et sécuritaire. Un EPI ne réduit pas le risque en soi ni ne procure une protection permanente ou complète.

L'EPI doit être utilisé :


  • lorsqu'il est impossible de recourir à une autre méthode;

  • pendant la mise en place ou la mise en œuvre d'autres méthodes;

  • lors d'une situation d'urgence et au cours de travaux d'entretien;

  • pour les situations où les autres méthodes n'assurent pas une protection suffisante.


Comment choisir l'EPI

Une fois le besoin d'EPI établi, la prochaine étape consiste à choisir le bon type d'EPI. Reportez-vous aux lignes directrices qui suivent pour vous aider à choisir le meilleur EPI.

  • L'EPI choisi doit correspondre au danger. Il ne faut pas négliger l'importance de bien choisir l'EPI. Menez une évaluation complète des dangers et choisissez l'EPI approprié qui correspond aux dangers.


  • Demandez les conseils d'un expert et comparez ce qui est offert sur le marché. Discutez de vos besoins avec un spécialiste en santé et sécurité au travail et des représentants de commerce formés. Demandez des solutions de rechange, et vérifiez les allégations sur les produits, ainsi que les données d'essai.


  • Incitez les travailleurs à participer aux évaluations. L'échec d'un programme d'EPI s'explique le plus souvent par l'incapacité de surmonter les objections soulevées par les travailleurs sur le port de l'EPI. Apportez des modèles approuvés sur les lieux du travail pour faire des essais, afin de permettre aux travailleurs d'évaluer différents modèles.


  • Tenez compte du confort physique de l'EPI (ergonomie). Si un EPI est inutilement lourd ou mal ajusté, il est peu probable qu'il sera porté. Utilisez les occasions qui se présentent pour offrir un peu de flexibilité dans le choix de l'EPI, pourvu qu'il réponde aux normes et aux lois en vigueur.


  • Évaluez les coûts d'utilisation. Le coût de l'EPI est souvent un sujet de préoccupation, et les options jetables ne sont pas toujours moins dispendieuses à long terme.


  • Examinez les exigences réglementaires et les normes. Au Canada, on compte parmi les organismes de normalisation les plus communes l'Association canadienne de normalisation (CSA) et le Bureau de normalisation du Québec (BNQ).


Dois-je retenir autre chose?

L'EPI est la dernière étape dans la hiérarchie des mesures de maîtrise, ce qui en fait le dernier niveau de protection entre le travailleur et le danger. Ainsi, il est particulièrement important que le bon EPI soit correctement choisi, porté et entretenu. Un programme complet d'EPI consiste en de nombreuses étapes, de l'évaluation initiale des lieux de travail à l'évaluation et à l'examen de routine. Vous trouverez des renseignements supplémentaires dans les ressources énumérées ci-dessous.

Renseignements supplémentaires


L'équipement de protection individuelle : les rudiments, cours en ligne du CCHST

Conception d'un programme d'EPI efficace, fiche d'information du CCHST

Équipements de protection individuelle, fiche d'information du CCHST

Prévention des risques, fiche d'information du CCHST

Visualiser le document infographique (lien vers Pinterest).

Nouvelles de nos partenariats

La prévention de la violence en milieu de travail: une approche pratique print this article

Lorsqu'il est question de violence en milieu de travail, l'agression physique est habituellement la première chose qui nous vient à l'esprit; pourtant, il s'agit d'un problème beaucoup plus vaste. La violence en milieu de travail, c'est un acte qui donne lieu à de mauvais traitements, à une menace, à de l'intimidation ou à une agression à l'égard d'une personne dans son milieu de travail; ou à l'extérieur du travail. En vue d'aider les organisations à remédier à la situation, l'Institut de recherche Robert-Sauvé en santé et en sécurité du travail (IRSST), en collaboration avec Recherches sur les interrelations personnelles, organisationnelles et sociales du travail (RIPOST), a créé un site Web qui présente un processus pratique pour prévenir la violence en milieu de travail.

Fondé sur dix années de recherche en prévention de la violence, le site Web fournit une démarche en cinq étapes :


  1. l'engagement du milieu de travail;

  2. l'identification des facteurs de risque au travail;

  3. l'élaboration d'un plan d'action;

  4. a mise en œuvre et le suivi des mesures de prévention;

  5. l'évaluation des effets.


On y trouve des exemples de plans d'action, des suggestions, des astuces et des outils à télécharger pour la mise en œuvre de nouvelles mesures ou pour l'amélioration de celles déjà mises en place afin de renforcer la prévention de la violence à l'intérieur de l'organisation. Les renseignements trouvés sur le site Web permettent d'adapter la démarche à toute organisation, sans égard envers la taille ou le secteur d'activité, la présence ou l'absence de syndicat.
La chercheuse Nathalie Jauvin du groupe RIPOST a commenté la violence en milieu de travail comme suit : " Ses conséquences sont ressenties au niveau de la santé des travailleurs et de l'organisation, et elles engendrent également une perte de productivité, de l'absentéisme et une détérioration du climat de travail, entre autres choses. Pour prévenir cette violence et arriver à mettre en place une démarche réussie basée sur la participation, les employeurs, les travailleurs et leurs représentants doivent mettre en commun leurs efforts en matière de prévention. Le site Web offre des réponses dérivées de données probantes générées par les plus récentes recherches scientifiques. "

Le site Web a été conçu à l'intention des conseillers en ressources humaines, des personnes qui prennent part à l'élaboration et à la mise en œuvre de programmes de prévention de la violence en milieu de travail, des délégués syndicaux, de même que des employeurs et des gestionnaires.

Consultez le site Web Prévention de la violence interpersonnelle en milieu de travail.

Ressources supplémentaires


Violence en milieu de travail, fiche d'information du CCHST


Intimidation en milieu de travail, fiche d'information du CCHST


Guide sur la prévention de la violence en milieu de travail, publication du CCHST


La violence en milieu de travail - sensibilisation, cours en ligne du CCHST, gratuit


La violence en milieu de travail - reconnaître les risques et prendre les mesures appropriées, cours en ligne du CCHST

Balados

Balados : Le travail par postes et les espaces closprint this article

Ce mois-ci, les balados de la série De la SST pour emporter traitent du travail par postes et des moyens pour prévenir ses effets sur la santé et reprennent l'épisode sur les dangers potentiels associés au travail en espace clos.

Balado en vedette : « Preventing Health Risks Associated with Shiftwork »

M. Robert Whiting, Ph.D., du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail (CCHST), s'intéresse aux différents risques pour la santé liés au travail par quarts, de même qu'à la façon de les réduire au minimum.


La durée du balado est de 8 min 16 s. Écoutez le balado maintenant.

Reprise du balado : Le travail en espace clos

Vous travaillez dans des espaces clos? Écoutez notre plus récent balado pour en apprendre davantage sur les risques potentiels et découvrir comment vous pouvez assurer votre sécurité.


La durée du balado est de 4 min 48 s. Écoutez le balado maintenant.

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d'experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l'endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!


Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode.

Enjeux en santé et sécurité au travail

De grands défis pour de petites organisationsprint this article

Enjeux en santé et sécurité au travail est le blogue de Steve Horvath, président et chef de la direction du Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail. Dans un récent billet publié sur son blogue, M. Horvath a partagé ses réflexions concernant la récente visite des représentants de l'Agence coréenne pour la sécurité et la santé au travail (KOSHA).

À mes yeux, le rôle du CCHST est de nouveau confirmé chaque fois que d'autres organisations nationales œuvrant dans le domaine de la santé et de la sécurité consultent les renseignements que nous diffusons et reconnaissent que notre expertise en matière de prévention peut avoir une incidence positive sur leurs propres défis.

C'est précisément ce qui s'est produit la semaine dernière alors que des représentants de l'Agence coréenne pour la sécurité et la santé au travail (KOSHA pour Korean Occupational Health and Safety Administration) ont visité le CCHST dans le but d'en apprendre davantage sur la vision du Canada de l'accès des petites et moyennes entreprises (PME) aux programmes de santé et de sécurité au travail. Leur démarche s'explique par le fait que 80 % des accidents ayant entraîné des jours de travail perdus en Corée sont survenus dans de petites organisations. Ces représentants souhaitaient obtenir d'autres précisions sur les moyens qui ont permis au CCHST d'améliorer l'accessibilité des PME en tirant profit des technologies en ligne et des réseaux sociaux qui permettent d'utiliser des programmes en langage clair ciblant les petites organisations installées au Canada.

Notre réunion a été extrêmement fructueuse et ils sont repartis avec des solutions pratiques faisant appel à bon nombre de nos produits et services en ligne. Nous avons également visité une petite organisation qui a mis en place avec succès des politiques de santé et de sécurité évolutives. Cette visite a permis aux représentants de l'Agence coréenne de voir de leurs yeux les résultats de ces stratégies, et de s'entretenir directement avec les membres du personnel et de la direction de l'entreprise au sujet de leur succès et des défis qu'ils ont surmontés.

Nous tenons à remercier M. Larry Masotti de Workplace Safety and Prevention Services (WSPS) qui s'est chargé de coordonner la visite des installations de Brabender Technologie.

Nos différents projets destinés aux PME ont suscité beaucoup d'intérêt dans diverses sphères de compétence au Canada et ils retiennent maintenant l'attention d'organisations internationales, car nous faisons face, à mon avis, à des défis semblables en ce qui concerne la sensibilisation et l'accessibilité des PME, et nous partageons le même désir et le même besoin de nous améliorer à ce chapitre.

Lisez le blogue de Steve Horvath : Enjeux en santé et sécurité au travail.

Faites-nous part de vos commentaires.
Votre rétroaction et vos idées de sujets sont les bienvenues.

Communiquez avec nous.

Préparé par le Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail, le Rapport sur la santé et la sécurité est un bulletin de nouvelles mensuel qui fournit des renseignements, des conseils et des ressources pour aider à maintenir un milieu de travail sain et sécuritaire, et assurer le mieux-être global des travailleurs.

Vous pouvez annuler votre inscription en tout temps. Si vous avez reçu ce bulletin de nouvelles par l'intermédiaire d'un ami, pourquoi ne pas vous inscrire vous-même?

Le respect de la vie privée vous préoccupe? Le CCHST ne vend pas et ne partage pas vos renseignements personnels. Consultez notre politique en matière de respect de la vie privée.'

CCHST, 135, rue Hunter Est, Hamilton (Ontario) L8N 1M5
1-800-668-4284 serviceclientele@cchst.ca
cchst.ca

© 2024, Centre canadien d'hygiène et de sécurité au travail'