Le rapport sur la santé et la sécuritéVol 14, No. 08

Sujet d'actualité

L'imprimante 3D de bureau et la sécurité print this article

L’éventail de produits qui peuvent être créés au moyen d’une imprimante 3D ne cesse de croître, allant des bijoux, aux appareils auditifs et aux prothèses en passant par les tasses de café et l’équipement militaire. Désormais, grâce aux imprimantes 3D en version de bureau, il est possible de transformer notre domicile, notre bureau ou notre salle de classe en installation de fabrication à petite échelle, et de créer une variété infinie de produits en utilisant seulement un ordinateur, une imprimante 3D et la fibre de plastique comme matériau de construction. Toutefois, selon une étude finlandaise, les imprimantes 3D émettent dans l’air une quantité importante de particules ultrafines et de nanoparticules lorsqu’elles sont utilisées. Étant donné que ces imprimantes deviennent de plus en plus courantes, il est important de connaître les risques liés à l’exposition à ces particules et les mécanismes qui peuvent être mis en place pour aider à réduire et à prévenir l’exposition.

Fonctionnement des imprimantes 3D

Les imprimantes 3D reproduisent rapidement des images informatiques en modèles de conception solides à trois dimensions. Le type de technologie d’imprimante 3D de bureau le plus courant superpose des couches de brins fins, ou filaments, de plastique ou de matériaux naturels, comme le maïs. En se basant sur une image générée par ordinateur, l’imprimante 3D fait passer ces filaments par une buse chauffante de manière à faire fondre le matériau en fines couches, lesquelles se solidifient ensuite pour former une réplique solide de l’image.

Particules ultrafines (PUF)

Les imprimantes 3D de bureau offertes sur le marché peuvent générer des quantités considérables de particules ultrafines (PUF) dans l’air ambiant. Les PUF sont de minuscules particules dont le diamètre est inférieur à 100 nanomètres. Par comparaison, un cheveu humain a un diamètre d’environ 60 000 nanomètres.

Bien que les imprimantes et les photocopieurs laser qui utilisent de l’encre à base de poudre thermoplastique émettent également des PUF et divers produits chimiques, les émissions produites par les technologies d’impression 3D sont largement supérieures.

Les essais d’émissions réalisés par le National Institute of Occupational Safety and Health (NIOSH) ont montré que les imprimantes 3D de bureau émettent un nombre élevé de particules. En effet, les niveaux d’émissions culminent quelques minutes après le début de l’impression et ne reviennent à zéro qu’environ 100 minutes après la fin de l’impression.
Les émissions varient également selon le matériau utilisé. Les filaments de matériaux naturels comme le maïs émettent des particules plus petites que les filaments de plastique et, selon les estimations, le risque que des particules se logent dans les poumons est trois fois plus élevé dans le cas des petites particules faites de substances naturelles comparativement aux particules plus grosses composées de plastique.

L’exposition aux petites particules entraîne des conséquences importantes sur le plan de la santé. Les PUF peuvent pénétrer dans les poumons et provoquer de l’inflammation, des maux de tête et des effets négatifs sur le système cardiovasculaire. Les PUF inhalées se déposent dans tout l’appareil respiratoire; elles peuvent franchir différentes barrières de protection et pénétrer dans la circulation sanguine où elles peuvent altérer d’autres systèmes organiques.

Puisque la plupart des imprimantes 3D de bureau ne sont pas munies d’un système de ventilation par aspiration ou d’accessoires de filtration, il est important de déterminer les propriétés physiques et chimiques de leurs émissions pour mieux comprendre le risque d’exposition lié à l’utilisation de cette technologie dans un contexte non industriel.

Diminution des émissions

Bien que l’utilisation du couvercle fourni par le fabricant avec l’imprimante 3D diminue le nombre de particules dans l’air, des mesures de contrôle et des précautions additionnelles devraient tout de même être prises. Le NIOSH a énoncé cinq mesures précises que vous pouvez prendre pour réduire les émissions :

  1. Toujours utiliser les mesures de contrôle fournies par le fabricant (une enceinte complète peut être plus efficace pour contrôler les émissions qu’un couvercle).
  2. Utiliser l’imprimante dans un endroit bien ventilé, et assurer une ventilation directe de l’imprimante.
  3. Se tenir à distance de l’imprimante pour réduire au minimum l’inhalation de particules émises, et choisir une imprimante et des filaments à faibles émissions si possible. Éviter de demeurer dans la pièce où se trouve une imprimante 3D pendant de longues périodes.
  4. Mettre l’imprimante hors tension si la buse se bloque, et aérer les lieux avant de retirer le couvercle.
  5. En premier lieu, utiliser des mesures techniques, notamment l’équipement fourni par le fabricant et une ventilation appropriée, et, en deuxième lieu, employer des matériaux à faibles émissions. Enfin, porter un équipement de protection individuelle, comme un appareil de protection respiratoire, au besoin.

Grâce aux imprimantes 3D de bureau, les gens peuvent concevoir et créer à peu près n’importe quoi à partir de leur domicile, de leur école ou de leur bureau. Cependant, le processus de chauffage des matières plastiques pour imprimer des objets tridimensionnels émet des particules ultrafines qui peuvent avoir des effets néfastes sur la santé. En prenant les mesures nécessaires pour réduire et contrôler ces émissions, il est possible de profiter en toute sécurité de cette technologie de transformation de pointe en contexte non industriel.


Ressources :

Vous montez sur le toit - faites-le en toute sécuritéprint this article

Si vous demeurez dans un vieux quartier, il y a de fortes chances que vous ayez entendu les sons émis par l’installation de nouveaux bardeaux de toit. Chaque mois, on rapporte des accidents graves liés au travail sur des toits. Au Canada, 42 000 travailleurs sont blessés chaque année à la suite d’une chute, souvent à partir d’un toit. Quand vous travaillez en hauteur, les glissages, les trébuchements et les chutes peuvent causer de graves accidents et même la mort. La majorité de l’équipement et des outils utilisés sur les toits, comme les échelles, les échafaudages et l’équipement de protection contre les chutes doivent être bien entretenus et installés pour être utilisés de façon sécuritaire.

Les employeurs doivent procurer à leurs employés un milieu de travail sécuritaire. Pour ce faire, il est nécessaire de fournir aux travailleurs des méthodes de travail sécuritaires, des renseignements sur tous les dangers présents sur les lieux de travail et de la formation pour s’assurer qu’ils peuvent exécuter leurs tâches en toute sécurité. Il y a aussi des mesures que vous pouvez prendre pour assurer la sécurité des travailleurs sur un toit.

Tenir compte de la météo

En cas d’orages dans votre région, remettez le travail sur le toit à un autre jour. Évitez aussi les journées venteuses et ne travaillez jamais sur un toit mouillé ou couvert de neige. 

Soyez confortable

Portez la tenue vestimentaire appropriée aux conditions extérieures. Le froid peut réduire la sensibilité et la mobilité de vos membres. La chaleur peut causer des étourdissements qui affecteront votre équilibre et réduiront votre capacité à travailler en toute sécurité.

Il est dangereux de travailler dans une position inconfortable pendant de longues heures, car cela peut entraîner la réduction de la circulation sanguine, des engourdissements et une perte d’équilibre.

Ralentir

Prenez le temps nécessaire pour vous concentrer sur votre tâche :

  • Un assemblage rapide des échafaudages et une installation non sécuritaire des échelles peuvent causer des chutes.
  • Vérifiez la stabilité du toit avant d’y monter.
  • Assurez-vous que votre lieu de travail est aussi exempt de saletés, d’outils et de débris que possible.

Maintenez votre équilibre

L’utilisation d’un point de référence visuel peut vous aider à maintenir votre équilibre. Quand vous travaillez en hauteur, votre cerveau peut utiliser les nuages ou la circulation comme point de référence, ce qui faire croire à votre corps qu’il bouge. Cette sensation peut causer de dangereuses pertes d’équilibre.

Gardez vos yeux sur votre lieu de travail vous évitera de trébucher. Attention aussi de ne jamais perdre le bord du toit de vue.

L’importance de l’équipement

Équipement de protection individuelle

Portez des chaussures appropriées; les bottes à semelle molle assurent la meilleure traction sur un toit. Portez des lunettes et un casque de sécurité pour protéger votre tête et prévenir les blessures plus graves en cas de chute.

Échelles

Avant de monter dans une échelle, assurez-vous qu’elle a été installée de façon sécuritaire. La distance entre le mur et l’échelle doit être égale au quart de la hauteur de l’échelle et ses montants doivent dépasser d’au moins un mètre la surface à atteindre.

Échafaudages

Il faut toujours vérifier si l’échafaudage est solide, stable et s’il est muni de toutes ses composantes (renforts transversaux et barres de retenue) avant de l’utiliser.

Protection contre les chutes

Ne commettez pas l’erreur de ne pas utiliser l’équipement de protection contre les chutes parce que vous n’avez pas le vertige. L’utilisation appropriée de l’équipement de protection contre les chutes est un élément essentiel de tout programme de protection contre les chutes.

Si vous travaillez à une hauteur de trois mètres (dix pieds) ou plus, vous devez utiliser l’équipement de protection contre les chutes approprié. Il existe divers dispositifs et méthodes de protection contre les chutes pour les travailleurs à risque. Ils ont chacun leur utilisation appropriée. Selon la situation, vous pouvez utiliser un ou plusieurs de ces équipements de protection contre les chutes :

  • Des barres de retenue doivent être installées sur les bords des chantiers de construction, des toits et des échafaudages afin de prévenir les chutes. Les normes pour la dimension des barres de retenue varient d’une province à l’autre.
  • Des systèmes de retenue, comme les dispositifs de positionnement de travail qui empêchent les travailleurs de se rendre sur le bord du toit d’un bâtiment ou d’une structure, doivent être fournis s’il est impossible d’utiliser des barres de retenue.
  • Les dispositifs antichute (harnais et filets de sécurité) sont utilisés pour arrêter le travailleur durant sa chute afin de l’empêcher de toucher le sol. L’utilisation des harnais de sécurité attachés à des cordons sécurisés est très répandue. Toutefois, ils ne sont efficaces que s’ils sont adéquatement ajustés à chaque travailleur. Même si un harnais mal ajusté arrêtera la chute, il peut blesser le travailleur qui flotte dans les airs si les courroies et les supports de métal ne sont pas bien ajustés à la taille du travailleur.
  • Le cordon, ou la ligne qui empêche la chute, et son point d’ancrage sont tout aussi importants que le harnais. Les points d’ancrage doivent être soigneusement déterminés, habituellement en collaboration avec un ingénieur, et la longueur du cordon doit tenir compte de l’extension du matériel causée par la chute. Les fabricants doivent fournir de l’information pour vous aider à déterminer la bonne longueur et à éviter le contact avec le sol ou d’autres objets.

La sécurité sur les toits est la responsabilité des employeurs et des employés. Sachez quoi faire et prenez le temps d’assurer votre sécurité... quand vous montez sur le toit.

 

Ressources :

<< Roofing Safety Guidelines >> (PDF), Travail sécuritaire NB

<< 

Balado: Sensibilisation des travailleurs canadiens au virus Zikaprint this article

Ce mois-ci, De la SST pour emporter! présente un nouveau balado sur la sensibilisation des travailleurs canadiens au virus Zika et une reprise du balado sur les bassins oculaires et les douches d’urgence.

 

Balado en vedette : Sensibilisation des travailleurs canadiens au virus Zika

Depuis sa récente éclosion au Brésil, le virus Zika, transmis par les moustiques, a reçu beaucoup d’attention médiatique mettant en relief le risque d’anomalies congénitales chez les enfants nés de mères infectées. Il est important de noter que le type de moustique qui transmet le virus Zika ne se trouve pas au Canada et n’est pas bien adapté à notre climat. Cependant, il est important que les travailleurs canadiens qui se rendent dans des endroits où le virus Zika est présent ou qui sont susceptibles d’entrer en contact avec une personne qui pourrait avoir été exposée au virus soient bien renseignés sur le sujet.

 

Ce balado explique comment le virus Zika peut toucher les Canadiens et les mesures de précaution que les travailleurs et les employeurs peuvent prendre.  

La durée du balado est de 6 min 43 s. 

Écoutez le balado maintenant.

 

Reprise du balado:   Importance des bassins oculaires et des douches d'urgence

Même lorsque des mesures et sécurité sont en place relativement aux matières dangereuses, et qu'elles sont respectées, des accidents peuvent se produire. Et lorsqu'un produit chimique corrosif entre en contact avec les yeux, le visage ou le reste du corps, les 10 à 15 premières secondes sont les plus cruciales en vue de prévenir les blessures. Un retard dans l'application du traitement, même de quelques secondes seulement, peut entraîner des blessures graves. D'où l'utilité de l'importance des bassins oculaires et des douches d'urgence, ainsi que de la mise en place de procédures adéquates pour les utiliser.

La durée du balado est de 5 min 29 s. 

Écoutez le balado maintenant.

 

Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d’experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l’endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!

Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode.

Nouvelles du CCHST

Donnez votre point de vue sur le milieu de travail en évolutionprint this article

Quels sont les principaux obstacles et problèmes de santé et de sécurité des lieux de travail au Canada, et que pouvons-nous faire pour y remédier? Profitez de cette occasion de vous faire entendre et répondez à un sondage en ligne qui poursuit la discussion amorcée au Forum 2016, qui a eu lieu plus tôt cette année à Vancouver.

Le Forum 2016 du CCHST a réuni d’éminents spécialistes du domaine, des travailleurs, des employeurs et des représentants des gouvernements de partout au pays et de l’étranger venus se renseigner sur les questions émergentes et actuelles de santé et de sécurité et en discuter. Les participants ont examiné les défis liés aux changements démographiques, aux changements climatiques, à la santé mentale, à la culture organisationnelle, à l’intelligence émotionnelle et plus encore.

Pendant des séances d’ateliers, les participants ont aussi exprimé leur opinion sur les obstacles, les problèmes, les idées et les pratiques exemplaires que l’on retrouve en milieu de travail. Ils ont présenté leur propre expérience, signalant les difficultés et énonçant des solutions et des stratégies possibles. Le CCHST invite les Canadiens à contribuer à la poursuite de cette discussion. Répondez à notre sondage et ajoutez votre voix et votre point de vue.

Pour répondre au sondage, visitez le site http://www.cchst.ca/events/forum16/#outcomes.

Les résultats complets de ce sondage seront publiés l’année prochaine.

 

Mot de la fin xx

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