Entretien périodique - le jeudi 12 juillet à 17 h HAE
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Sujet d'actualité
De nombreux travailleurs occupent un emploi pouvant avoir des effets inattendus sur leur santé physique. Une maladie du travail peut avoir un effet perturbateur, invalidant et même fatal. Apprenez comment les milieux de travail peuvent mettre en place des mesures de prévention des dangers pour le système respiratoire pouvant causer le mésothéliome, le cancer du poumon, la silicose, l’amiantose et d’autres maladies professionnelles graves.
Reconnaître et prévenir les maladies liées au travail peut être plus difficile que d’éviter les blessures. De nombreuses maladies du travail, dont certains troubles respiratoires, sont associées à une exposition survenue de nombreuses années plus tôt en milieu de travail. Il est possible qu’un travailleur ne ressente pas immédiatement les effets sur sa santé, comme une irritation ou une toux, et qu’il développe néanmoins un cancer du poumon des décennies plus tard. De même, les maladies du travail résultent souvent d’expositions répétées à des gaz ou à des particules invisibles et non d’un événement unique.
Les milieux de travail peuvent adopter des mesures pour déterminer et adresser les dangers pour le système respiratoire que posent certains agents, qui peuvent causer le cancer du poumon et d’autres maladies. Dans un milieu de travail, la matière particulaire désigne les particules, la poussière, la brume et les émanations présentes dans l’air environnant que les travailleurs risquent d’inhaler. C’est habituellement au moyen de la respiration que ces matières particulaires pénètrent dans les poumons. La distance parcourue par les particules dans les voies respiratoires – et leurs effets lorsqu’elles s’y déposent – dépend de leur taille, de leur forme, de leur masse volumique, de leurs propriétés chimiques et de leur toxicité.
La situation au Canada
Selon des données nationales de l’Association des commissions des accidents du travail du Canada (ACATC), en 2017, les maladies professionnelles ont causé 64 % (612) des décès, alors que 36 % (339) décès ont été causés par un traumatisme. Toutefois, ces chiffres ne comprennent pas les décès sur le lieu de travail non couverts par une commission d’indemnisation des accidentés du travail (ces décès étant attribuables à des maladies considérées comme n’étant pas associées au travail), ni les maladies considérées comme n’étant pas associées à une exposition en milieu de travail, ni les maladies non déclarées. De plus, il existe des milliers d’autres effets sur la santé et de maladies qui n’entraînent pas la mort, dont la surdité professionnelle, les dermatites et l’asthme.
Action Cancer Ontario et le Centre de recherche sur le cancer professionnel estiment qu’en Ontario, environ 1 300 cas de cancer par année sont associés à une exposition à l’amiante, aux gaz d’échappement des moteurs diesels, à la silice cristalline et aux fumées de soudage. Selon le ministère du Travail, de la Formation et du Développement des compétences de l’Ontario, les maladies ayant une longue période de latence, qui se manifestent longtemps après une exposition à un agent pathogène, ont représenté la plus importante part des prestations d’indemnisation entre 2008 et 2017. Pour contrer ces dangers en milieu de travail, le Ministère mènera une inspection éclair portant sur les poussières, les vapeurs et les fumées pouvant entraîner les maladies professionnelles mortelles les plus courantes : le mésothéliome, le cancer du poumon et le cancer des bronches, ainsi que l’amiantose. Une attention particulière sera accordée aux secteurs industriel, de la construction, des soins de santé et des mines.
Les dangers pour le système respiratoire en milieu industriel et de construction comprennent notamment l’exposition à la poussière et aux émanations de plomb; à la poussière de silice provenant de la coupe du béton ou du sablage; aux vapeurs de solvants provenant d’adhésifs, de peintures et de décapants; aux vapeurs des isocyanates présents dans les matières isolantes et les revêtements sous forme de mousse à vaporiser, et au monoxyde de carbone émanant d’équipement à moteur. Dans le secteur des soins de santé et des soins communautaires, les employeurs devraient s’attarder aux procédés pouvant produire des aérosols et aux contrôles à mettre en place. Les travailleurs miniers, qui travaillent dans un milieu souterrain fermé, peuvent être exposés à des contaminants atmosphériques, comme les gaz d’échappement des moteurs diesels, la silice, le radon et l’arsenic. Plusieurs de ces expositions ont été associées au cancer du poumon et à des maladies chroniques du système respiratoire (dont la pneumoconiose et la maladie pulmonaire obstructive chronique).
Ce que peuvent faire les employeurs
Tous les employeurs, quel que soit l’emplacement ou le lieu de travail, peuvent prendre des mesures pour améliorer la sécurité des travailleurs :
À propos des limites d’exposition en milieu de travail
Les limites d’exposition en milieu de travail correspondent aux recommandations relatives à la quantité maximale d’une substance toxique à laquelle un travailleur peut être exposé pendant une période donnée, sans subir d’effets nuisibles. Il ne faut toutefois pas perdre de vue qu’une limite légale ou une ligne directrice (comme une limite d’exposition en milieu de travail) ne devrait jamais être considérée comme une démarcation entre ce qui est sécuritaire et ce qui ne l’est pas. Il est important de veiller à ce que les expositions soient au « niveau le plus faible qu’il est raisonnablement possible d’atteindre ». Au Canada, les provinces, les territoires et le gouvernement fédéral déterminent quelles les limites d’exposition en milieu de travail doivent être respectées en vertu de leurs lois en santé et sécurité au travail. Consultez la liste de dispositions législatives pour les limites d’exposition aux substances chimiques et aux agents biologiques pour chaque province et territoire. Prenez note que, si la liste est accessible gratuitement, il est nécessaire de s’inscrire pour accéder aux documents.
Les travailleurs ont le droit d’être en sécurité dans leur milieu de travail. Les employeurs doivent donc prendre toutes les précautions raisonnables dans les circonstances po
Conseils et outils
Les dangers peuvent se trouver sous un bureau, dans les locaux d'une usine, dans l'air et pratiquement partout où des personnes travaillent. L'inspection régulière des lieux de travail afin de cerner les dangers est un élément fondamental des programmes de santé et de sécurité. Elle permet d'éviter les blessures et les maladies en éliminant les dangers présents et ceux qui pourraient survenir.
Les inspections du lieu de travail constituent une approche proactive pour prévenir les incidents, les blessures et les maladies sur le lieu de travail. Dans le cadre du système de responsabilité interne, chacun a un rôle à jouer pour assurer la sécurité et la santé du lieu de travail. Les employés ont l'obligation de signaler tout problème de santé et de sécurité à leur employeur. Les employeurs et les superviseurs ont le devoir de résoudre ces problèmes. Qu'il s'agisse d'inspections informelles ou d'inspections régulières des lieux de travail, elles contribuent non seulement à assurer la conformité aux lois et aux règlements sur la santé et la sécurité au travail, mais elles assurent également une vérification plus efficace du système de responsabilité interne et de ses programmes de gestion en santé et sécurité au travail.
L'inspection d'un lieu de travail ne se limite pas à un simple examen visuel. Elle consiste également à prendre acte des préoccupations des gens, à bien comprendre les emplois et les tâches, à repérer les dangers existants et potentiels, à déterminer les causes sous-jacentes de ces dangers, à recommander des mesures correctives, à examiner les progrès par rapport aux recommandations et à surveiller les contrôles visant à en déterminer l'efficacité pour éliminer les dangers. Des inspections régulières et méticuleuses, menées par une équipe d'inspection compétente, contribuent à préserver la santé et la sécurité des travailleurs.
Ce que devrait comporter une inspection
Un inspecteur doit se pencher sur le qui, le quoi, le où, le quand et le comment, et examiner soigneusement tous les éléments du lieu de travail (environnement, personnes, équipement et processus). Une attention spéciale devrait être portée aux équipements et aux objets qui sont particulièrement susceptibles de devenir dangereux ou d'être une menace pour la santé en raison de la tension, de l'usure, des chocs, de la vibration, de la chaleur, de la corrosion, des réactions chimiques ou du mauvais usage.
Les inspecteurs des lieux de travail doivent être à l'affût de tout danger de nature biologique (p. ex. des virus, des bactéries ou des moisissures), chimique (comme des produits nettoyants, des adhésifs ou de la peinture) ou ergonomique (notamment l'aménagement des postes de travail et les mouvements répétitifs ou énergiques), ainsi que des dangers liés aux mesures de sécurité (p. ex. des protecteurs de machine inadéquats, des pratiques de travail dangereuses et des conditions de travail dangereuses) et des dangers physiques (bruit, chaleur, froid, etc.).
Renseignements nécessaires à la réalisation du rapport d'inspection
Pour élaborer le rapport d'inspection, il faut des renseignements très détaillés. Les inspecteurs auront besoin d'un diagramme de la zone de travail, de listes complètes de l'inventaire de l'équipement et des produits chimiques utilisés, d'un examen des rapports d'inspection précédents de la zone inspectée ainsi que de listes de contrôle pour aider à clarifier les responsabilités en matière d'inspection.
Effectuer l'inspection
Tous les lieux de travail devraient posséder un horaire précisant où et quand les inspections auront lieu, qui procédera à ces inspections et quel en sera le niveau de détail. La fréquence des inspections formelles planifiées pourrait être prévue à vos règlements. Les aires de travail présentant un niveau de risque ou de danger élevé devraient, quant à elles, faire l'objet d'une attention particulière.
Lors d'une inspection, les inspecteurs doivent porter un équipement de protection individuel (EPI) lorsque celui-ci est requis, et respecter les principes de base suivants :
Le rapport final d'inspection D'abord, tous les éléments du rapport précédent qui n'ont pas encore été résolus devraient figurer dans le nouveau rapport aux fins de suivi. Ensuite, le nouveau rapport devrait spécifier le lieu précis de chaque danger recensé et décrire le problème de façon détaillée, la mesure corrective recommandée et la date exacte à laquelle le problème doit être réglé. Un niveau de priorité (majeur, sérieux, mineur) devrait être attribué à chaque danger afin d'indiquer le degré d'urgence de la mesure corrective à apporter.
Suivi et supervision Une fois l'inspection terminée, il reste encore quelques étapes à franchir. Le comité de santé et de sécurité doit examiner les rapports afin de recommander des mesures correctives assorties d'échéances et de responsabilités, au besoin, puis examiner les progrès réalisés par rapport aux recommandations. Cette pratique permettra d'établir les tendances et ainsi de maintenir un programme de santé et de sécurité efficace.
Ressources de CCHST
Le balado de ce mois-ci est intitule Regard sur les incapacités invisibles. Aussi écoutez, Le monoxyde de carbone : inodore, incolore et mortel
Balado en Vedette : Regard sur les incapacités invisibles
D'après l'Enquête canadienne sur l'incapacité de 2017, une personne sur cinq âgée entre 25 et 64 ans est atteinte d'au moins une incapacité. Cela signifie qu'environ quatre millions d'adultes ont des limitations (conditions physiques, douleur chronique, troubles cognitifs, maladie mentale), dont beaucoup ne sont pas immédiatement apparentes. Prendre des mesures d'adaptation pour ces travailleurs ayant une incapacité invisible n'est pas seulement une exigence législative, c'est aussi dans l'intérêt des employeurs.
La durée du balado est de 6 min 59s. Écoutez le balado maintenant.
Reprise du Balado : Le monoxyde de carbone : inodore, incolore et mortel
Chaque année, des centaines de travailleurs sont victimes d'un empoisonnement au monoxyde de carbone (CO). Bon nombre d'entre eux y survivent, mais d'autres n'ont pas cette chance. Au cours des mois d'hiver, ce gaz inodore, incolore et mortel revient insidieusement au premier plan. L'inquiétude grandissante à cet égard est due en partie à la recrudescence de notre utilisation des chaudières, des radiateurs et des générateurs pour tenter d'échapper au froid, mais elle est également due à l'usage d'appareils à combustible à l'intérieur de la maison. Renseignez-vous sur les dangers du monoxyde de carbone et sur la façon de prévenir l'empoisonnement au monoxyde de carbone.
La durée du balado est de 7 min 17 s. Écoutez le balado maintenant.
Le CCHST produit chaque mois des balados GRATUITS conçus pour vous informer des derniers renseignements, conseils, études et avis d’experts diffusés en ce qui concerne la santé, la sécurité et le mieux-être des travailleurs canadiens. Cette collection de balados que vous pouvez télécharger et écouter au moment et à l’endroit de votre choix vous offre vraiment De la SST pour emporter!
Parcourez la liste complète des sujets traités dans les balados. Mieux encore, abonnez-vous sur iTunes afin de ne pas manquer un seul épisode. Écoutez sur Spotify.
Nouvelles du CCHST
Le manque de courtoisie et de respect est souvent à l'origine de la violence, du harcèlement et de l'intimidation en milieu de travail. Comment favoriser un milieu de travail courtois et sain et en faire une priorité avant que ne s’installe une culture toxique remplie de rancœur, d’impolitesse et de violence?
Un élément essentiel de tout milieu de travail sain est un programme de prévention de la violence en milieu de travail qui décrit les mesures préventives contre toutes les formes de harcèlement et de violence, notamment de nature sexuelle, familiale et en milieu de travail. Qu'elles soient dictées par la loi ou motivées par le désir d'agir correctement, les politiques et les procédures doivent être complètes, appuyées par la direction et caractérisées par un environnement qui valorise le respect, la considération et le professionnalisme.
L'atelier d’un jour élaboré par le CCHST vous permettra d'acquérir des connaissances pratiques et des outils pour prendre des mesures pour réduire la possibilité de harcèlement et de violence dans votre milieu de travail. Il reste quelques places pour la séance du 14 janvier, 2020 à Mississauga (Ontario).
Voici quelques commentaires des participants à l'atelier de novembre 2019 :
« Cet atelier a confirmé ma perception qu'il n'existe pas de baguette magique permettant de prévenir le harcèlement. J'ai acquis de nouveaux outils pour m'employer à le prévenir. Merci. »
« De bonnes idées pour amorcer des conversations et une incitation à faire progresser nos programmes de prévention de la violence en milieu de travail. »
Infographie
L'inspection régulière du lieu de travail pour y déceler les dangers est un élément essentiel d'un programme de santé et de sécurité. Les inspections aident à prévenir les blessures et les maladies en relevant et en consignant les dangers en vue de la prise de mesures correctives. L'inspection d'un lieu de travail ne se limite pas à un simple examen visuel. Lors d'une inspection soigneusement planifiée, l'inspecteur examine tous les éléments du lieu de travail, y compris les occupants, l'environnement, l'équipement et les processus.
Partagez cette infographie qui porte sur l'importance de l'inspection des lieux de travail et les types de dangers à surveiller et qui présente des conseils pour une inspection efficace.
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