Le rapport sur la santé et la sécuritéVol 23, Issue 07

Sujet d'actualité

Protection des travailleurs contre la grippe aviaire A (H5N1)print this article

Partout dans le monde, les exploitations agricoles connaissent une flambée d’infections par la grippe aviaire A (H5N1), communément appelée « grippe aviaire », qui touchent la volaille, les vaches laitières et même certains travailleurs.

Au Canada, la propagation de la grippe aviaire parmi les populations animales est surveillée de près. S’il est vrai que la probabilité d’infection chez l’humain reste faible, il n’en demeure pas moins que la grippe aviaire présente un risque réel, surtout pour les personnes qui travaillent avec des oiseaux et des animaux sauvages ou domestiques. 

En vous familiarisant avec les notions de base entourant la grippe aviaire, la façon dont le virus se propage et les mesures préventives à prendre pour réduire le risque, vous pouvez protéger vos travailleurs. Voici ce que vous devez savoir et ce que vous devez faire.

Grippe aviaire : notions de base

La grippe aviaire est une maladie respiratoire due à l’infection par le virus de l’influenza de type A chez l’oiseau. Selon la souche en cause, un oiseau infecté peut ne présenter aucun symptôme, comme il peut présenter une forme légère de la maladie ou encore une forme grave menant à la mort. La hausse des cas de grippe aviaire observée actuellement à l’échelle mondiale est associée à la souche d’influenza aviaire hautement pathogène A (H5N1).

La grippe aviaire n’est pas une maladie nouvelle; l’infection virale circule depuis plus d’un siècle. En fait, en 1878, une première manifestation, qui causa la mort de nombreux poulets en Italie, lui a valu le nom de « peste aviaire ».

Au fil du temps, le virus a évolué, de sorte qu’il peut maintenant aussi infecter les mammifères; un grand nombre de ces mammifères sont des chasseurs, des charognards ou des mangeurs d’oiseaux (qui peuvent être infectés), ou peuvent se retrouver exposés à des environnements contaminés par des oiseaux infectés.

Au Canada, quelques cas sporadiques de grippe aviaire A (H5N1) ont été détectés chez des mammifères, dont des mouffettes, des renards, des ratons laveurs, des chats et des chiens. Plus récemment, des bovins laitiers ont été infectés par le virus A (H5N1) aux États-Unis.

Comme les mammifères sont biologiquement plus proches des humains que les oiseaux, on craint de plus en plus que le virus ne mute et devienne plus contagieux pour les humains.

À ce jour, rien n’indique que le virus puisse se transmettre de personne à personne.

Symptômes et propagation

Le virus se propage habituellement parmi les oiseaux aquatiques sauvages et peut infecter les volailles et les mammifères domestiques. Les oiseaux migrateurs peuvent transmettre le virus aux volailles domestiques et à d’autres espèces d’oiseaux et d’animaux sauvages sur leur trajectoire de vol. 

Il peut également y avoir propagation du virus lorsque des oiseaux ou des animaux infectés contaminent des surfaces, de l’équipement, de l’eau ou des aliments partagés. Quand ils se déplacent d’une ferme à l’autre, les travailleurs peuvent eux aussi, sans le savoir, transporter le virus sur leurs vêtements ou leurs bottes, ou sur les roues de véhicules.

Enfin, la chasse, l’abattage, le dépeçage ou la consommation de viande crue ou mal cuite provenant d’oiseaux ou de mammifères sauvages peut entraîner la propagation du virus.

Chez les oiseaux, les signes d’infection sont les suivants : éternuements, toux, enflure autour des yeux et de la tête, et léthargie. Chez les poulets domestiques, les premiers signes de la grippe aviaire sont une perte d’appétit et une diminution de la production d’œufs.

Du côté des mammifères, on peut observer des symptômes tels qu’une fièvre, une conjonctivite, des difficultés respiratoires et des signes neurologiques. En ce qui concerne les vaches laitières, la maladie peut également entraîner une réduction de la production de lait.

Chez l’humain, les symptômes de la grippe aviaire peuvent inclure la toux, l’essoufflement, la fièvre, les maux de gorge, les douleurs musculaires, les maux de tête, le larmoiement, de même que la rougeur et l’irritation des yeux. Dans les cas graves, la grippe aviaire peut causer une pneumonie, des crises convulsives et la mort. 

Il est important de noter que l’on ne peut pas être infecté par le virus en consommant de la volaille, des œufs et de la viande bien cuits. Le lait et les produits laitiers qui ont été pasteurisés (la pasteurisation étant obligatoire pour la vente au Canada) peuvent également être consommés sans danger.

Risque chez l’humain

Lorsque des virus de la grippe aviaire circulent, il y a un risque que de petites grappes de cas humains se développent par suite de l’exposition à des animaux infectés, ou encore à des environnements ou à des objets contaminés.

Le virus peut se propager par les excréments et les sécrétions des animaux infectés, comme le mucus et la salive. Les travailleurs exposés à des oiseaux, à des bovins laitiers ou à d’autres animaux infectés courent un risque plus élevé de contracter le virus.

Dans le contexte de l’épidémie mondiale récente, le virus a été trouvé dans du lait non pasteurisé (aussi appelé « lait cru »), ainsi que dans les poumons, les muscles et les tissus du pis de bovins laitiers infectés.

Les personnes peuvent attraper le virus en respirant des gouttelettes respiratoires ou de la poussière contenant le virus. Elles peuvent également être exposées au virus si des liquides infectés, par exemple du lait cru, entrent en contact avec leurs yeux. Le fait de toucher des surfaces ou des objets contaminés, puis de se toucher les yeux, la bouche ou le nez peut aussi entraîner une infection.

Historiquement, le nombre d’infections par la grippe aviaire chez l’humain reste faible, mais le taux de mortalité est élevé. Selon l’Organisation mondiale de la Santé [lien accessible en anglais seulement], près de 900 cas d’infection humaine ont été recensés dans le monde depuis 2003, et plus de la moitié se sont avérés fatals.

En date du 3 juillet 2024, le Centre for Disease Control des États-Unis avait signalé [lien accessible en anglais seulement] quatre cas de travailleurs infectés aux États-Unis en lien avec la récente épidémie de grippe aviaire A (H5N1) chez les bovins laitiers. Au Canada, toutefois, l’Agence de la santé publique du Canada ne rapportait aucun cas d’infection chez l’humain ou chez des vaches laitières en date du 19 juin 2024.

Comment protéger les travailleurs à faible risque

Pour protéger les travailleurs et réduire le risque d’infection par le virus, en particulier chez les personnes qui manipulent de la volaille, des oiseaux sauvages, du bétail ou d’autres mammifères, ou encore qui en prennent soin, il est essentiel d’adopter une approche de prévention à plusieurs niveaux.

Chaque milieu de travail est unique, et lorsqu’il y a un risque d’exposition à la grippe aviaire, une évaluation des risques doit être effectuée, et des mesures de contrôle appropriées doivent être mises en place. Vous pouvez vous aider d’une liste de vérification des risques pour déterminer les précautions à prendre, mais tous les milieux de travail doivent appliquer les bonnes mesures de biosécurité indiquées dans les Normes nationales de biosécurité et les autres normes de l’industrie.

Dans les milieux à faible risque, par exemple les milieux où les gens sont appelés à travailler avec des animaux en santé et où il n’y a pas de cas connu de grippe aviaire, ventilez le lieu de travail et encouragez les employés à travailler à l’extérieur lorsqu’il est possible de le faire. Augmentez la ventilation naturelle en ouvrant les fenêtres et les portes, et veillez à ce que l’équipement de ventilation soit bien entretenu et fonctionne correctement.  

Offrez de la formation et installez des affiches pour promouvoir une bonne hygiène des mains et pour rappeler aux travailleurs de se laver régulièrement les mains avec de l’eau et du savon, et d’éviter de se toucher les yeux, le nez ou la bouche sans s’être d’abord lavé les mains. En l’absence d’accès à de l’eau et à du savon, il est possible d’utiliser un désinfectant pour les mains dont la teneur en alcool est d’au moins 60 %.  

Pour réduire davantage les risques, conseillez aux travailleurs de prendre des pauses, ainsi que de manger et de boire loin des endroits où sont gardés les animaux. Lorsqu’ils sont à la ferme, les travailleurs devraient porter des vêtements et des chaussures qu’ils n’utilisent qu’au travail, et ils devraient se changer, mettre leurs vêtements à laver et se doucher après chaque quart de travail. De plus, informez les travailleurs qu’ils doivent rester à la maison s’ils ne se sentent pas bien.

Le fait de promouvoir la vaccination contre la grippe saisonnière peut également contribuer à garder les travailleurs en bonne santé. Bien que le vaccin contre la grippe ne protège pas contre la grippe aviaire spécifiquement, il peut empêcher la propagation de virus entre humains et animaux et réduire le risque que des personnes se trouvent infectées par les deux types de virus à la fois.  

Comment protéger les travailleurs à risque élevé

Dans les milieux à risque élevé où il y a un cas possible ou confirmé d’infection par le virus de la grippe aviaire, par exemple les milieux où les travailleurs font l’abattage d’oiseaux ou d’animaux infectés, appliquez les mesures ci-après, en plus des mesures décrites précédemment pour les milieux à faible risque.

Les travailleurs devraient éviter les contacts directs avec les animaux malades, morts ou infectés, et éviter les environnements contaminés par leurs liquides et leurs excréments. En outre, il est recommandé d’isoler les animaux malades ou infectés des autres bêtes et de tenir les véhicules et tout autre équipement à l’écart des zones à risque élevé pour prévenir la contamination croisée.

S’il est impossible d’éviter le contact avec les oiseaux, les mammifères ou un environnement fortement contaminé, veillez à ce que les travailleurs portent l’équipement de protection individuelle approprié, soit des gants imperméables, des bottes de caoutchouc ou des couvre-bottes, une combinaison à l’épreuve des liquides, un tablier imperméable, des lunettes de sécurité et un écran facial ou des lunettes de protection étanches, et un respirateur N95 bien ajusté. Pour enfiler et retirer l’équipement de protection individuelle, il est essentiel de suivre les procédures prescrites. Veillez à ce que l’équipement de protection individuelle réutilisable soit nettoyé et désinfecté et à ce que l’équipement de protection individuelle jetable soit mis au rebut en toute sécurité. 

Les zones contaminées et à risque élevé doivent être nettoyées et désinfectées régulièrement. Pour nettoyer une zone contaminée, assurez-vous de porter l’équipement de protection individuelle approprié, et aspergez le site d’un jet d’eau à basse pression ou en brouillard avant de procéder au nettoyage et à la désinfection. Le fait d’asperger le site permettra à la poussière et aux débris, comme les plumes, de se déposer plutôt que d’être en suspension dans l’air, ce qui réduira davantage le risque que les travailleurs attrapent le virus. Après le nettoyage et la désinfection, prenez soin de changer de vêtements et de chaussures et de vous laver soigneusement les mains. 

Que faire en cas d’exposition?

Les milieux de travail où les travailleurs risquent d’être exposés à la grippe aviaire doivent disposer d’un plan d’intervention en cas d’urgence. Le plan doit contenir des renseignements sur la façon de prévenir et de détecter les infections chez les travailleurs ainsi que sur la façon d’intervenir en cas d’infection.

Si un travailleur est exposé à une source soupçonnée ou connue de grippe aviaire et tombe malade, il faut en informer les autorités locales de santé publique, la commission des accidents du travail et l’organisme de réglementation en matière de santé et de sécurité, et ce, même si le travailleur présente des symptômes bénins.

Les travailleurs qui ne se sentent pas bien ou qui présentent des symptômes devraient consulter leur fournisseur de soins de santé. Composez le 911 sans tarder si un travailleur manifeste des symptômes potentiellement mortels. Il est également obligatoire d’informer l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) si l’on soupçonne qu’un animal sous la responsabilité de l’employeur a la grippe aviaire.

Le travailleur exposé doit rester chez lui, à l’écart des autres, et respecter les règles d’hygiène des mains et l’étiquette respiratoire. Nettoyez et désinfectez les zones, les outils, l’équipement et tout autre objet qui pourraient être contaminés. Enfin, il est important de mener une enquête pour déterminer la cause de l’exposition et les mesures à prendre pour éviter que la situation ne se reproduise.  

Ressources

Nouvelles de nos partenariats

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La saison des feux de forêt est déjà entamée au Canada et, qui dit feux de forêt dit risque d’exposition à la fumée. Pour protéger leurs travailleurs, les employeurs ont maintenant accès gratuitement à une nouvelle ressource qui les aidera à recenser et à communiquer les dangers possibles liés aux feux de forêt. La trousse d’outils sur la sécurité et la fumée des feux de forêt contient de l’information sur la façon dont les travailleurs peuvent être exposés à la fumée des feux de forêt, sur les dangers possibles et sur les mesures qui peuvent être prises pour réduire l’exposition en milieu de travail.  

Cette ressource a été élaborée par la Commission de la sécurité au travail et de l’indemnisation des travailleurs des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut. 

Balados

Rappels en milieu de travail pour prévenir la déshydratation print this article

Rappels en milieu de travail pour prévenir la déshydratation 

Peu importe la saison ou le type de travail, toute personne qui ne boit pas suffisamment de liquides pour remplacer ce qui est perdu durant la journée peut se déshydrater. Même une légère déshydratation peut entraîner une perte d’énergie, et toute déshydratation sévère constitue une urgence médicale. Apprenez en davantage sur la sécurité des travailleurs, y compris des conseils sur la reconnaissance et la prévention.

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Effets des changements climatiques dans les milieux de travail 

Au Canada, le réchauffement climatique est environ deux fois plus rapide que dans le reste du monde, et les effets de celui-ci se font sentir jusque dans les milieux de travail partout au pays. Un géoscientifique et spécialiste en changements climatiques explique quels sont les secteurs les plus touchés et comment les employeurs et les travailleurs peuvent s’adapter. 

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Nouvelles du CCHST

Des publications nouvelles et mises à jour sur des sujets clés en santé et sécurité print this article

La santé et la sécurité sont des composants fondamentaux du succès général d’une organisation et, bien qu’il s’agisse d’une responsabilité partagée, les employeurs ont le devoir de prendre des précautions pour protéger les travailleurs et créer un milieu de travail sécuritaire. Nos publications nouvelles et mises à jour vous fourniront les bases dont vous avez besoin dans des domaines clés de la santé et la sécurité. 

Identification des dangers, évaluation des risques, contrôle des dangers et évaluation 

Ce nouveau guide contient de l’information sur la façon d’identifier les dangers susceptibles de causer des préjudices, d’évaluer les risques connexes, de déterminer les mesures de contrôle requises et d’évaluer l’efficacité de ces mesures. En suivant ce processus continu, vous pouvez prendre des mesures concrètes pour protéger la santé et la sécurité des travailleurs, les biens, les procédés et l’environnement. 

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Commandez votre exemplaire en format PDF ou en format papier 

Bourses d'études

Bourse d’études Chad Bradley : dernier appel de candidatures print this article

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27 et 28 mai 2025
Calgary, Alberta 

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