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Travailler avec des animaux sauvages ou à proximité de ceux-ci – Agression physique

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Quels sont les dangers liés au travail à proximité d’animaux sauvages?

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De nombreux animaux sauvages peuvent présenter un risque pour les travailleurs : l’ours (y compris le grizzly et l’ours polaire), le cougar, l’orignal, le wapiti, le cerf, le serpent, la mouffette, le raton laveur et le porc-épic n’en sont que quelques exemples. Les animaux rencontrés par un travailleur ne lui causeront pas tous nécessairement du tort; toutefois, chacun doit être traité avec respect.

Les animaux peuvent montrer un caractère plus dangereux lorsqu’ils défendent leur nourriture, qu’ils protègent leurs petits ou qu’ils sont habitués à la nourriture humaine.  
Le présent document traite du travail sur la terre, à proximité d’animaux vivants, et des mesures à prendre pour assurer la sécurité des humains en présence d’un animal agressif. Vous pouvez également consulter les pages suivantes :


Quelles professions peuvent présenter un risque accru?

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Tous les milieux de travail dont les activités se déroulent en région sauvage devraient inclure dans leurs politiques et procédures en matière de santé et de sécurité la marche à suivre en cas de rencontre avec un animal sauvage. Les mineurs (dans des camps éloignés), les prospecteurs, les planteurs d’arbres, les arpenteurs-géomètres, les travailleurs affectés à la construction routière, les ouvriers agricoles et les conducteurs d’abatteuse-ébrancheuse font partie des professions susceptibles de présenter un risque accru.

En milieu urbain, les travailleurs peuvent rencontrer des animaux lorsque ceux-ci sont à la recherche de nourriture ou que leur nid a été dérangé.


Quelles mesures les milieux de travail peuvent-ils prendre pour assurer la sécurité des travailleurs qui travaillent à proximité d’animaux sauvages?

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Comme pour tout autre danger qui peut guetter les travailleurs, l’employeur a l’obligation de prendre toutes les précautions raisonnables afin d’offrir un milieu de travail sain et sécuritaire. L’employeur doit procéder à l’identification des dangers et à l’évaluation des risques de façon à évaluer chaque situation susceptible de survenir lorsque les travailleurs sont appelés à travailler avec des animaux sauvages ou à proximité de ceux-ci. Par exemple, les animaux sont souvent attirés par les sources de nourriture. Ainsi, la présence de nourriture humaine ou de déchets, ou encore de sources naturelles d’aliments pour les animaux sauvages à proximité (p. ex. des buissons chargés de baies ou un plan d’eau où vivent des poissons) pourrait faire partie des risques recensés. 

La présence d’autres animaux, comme un chien, peut attirer les animaux sauvages sur les lieux. En effet, le chien peut être perçu comme une proie, et sa nourriture peut attirer la faune. En revanche, le chien peut être en mesure d’avertir les travailleurs de la présence d’animaux sauvages. De nombreuses organisations vouées aux espèces sauvages recommandent d’éviter d’amener des animaux de compagnie dans les régions où des animaux sauvages (p. ex. des ours ou des cougars) ont été aperçus.

Voici quelques mesures que les milieux de travail ou les travailleurs peuvent prendre :

  • Procéder à l’identification des dangers et à l’évaluation des risques pour déterminer les mesures de contrôle requises.
  • Choisir un endroit sûr pour établir le camp. Éviter les endroits connus pour être riches en nourriture (p. ex. frayères de saumons ou champs de petits fruits) ou les endroits où il y a eu des problèmes dans le passé.
  • Être à l’affût des signes de présence d’animaux sauvages dans les environs, comme des excréments ou des traces d’alimentation.
  • Diminuer le caractère attractif des sources de nourriture en utilisant des méthodes d’entreposage et d’élimination sécuritaires des aliments, comme des contenants scellés
  • Entreposer les aliments et les déchets à un endroit à l’épreuve des animaux, par exemple dans un véhicule, une roulotte à parois rigides, un casier à provisions ou un contenant fermé suspendu en hauteur dans un arbre, loin de l’emplacement des tentes.
  • Aménager les aires de cuisine et de repas loin des aires de sommeil.
  • Laver les ustensiles et la vaisselle tout de suite après les avoir utilisés et les ranger aux endroits désignés. Même une fois lavés, la vaisselle, les casseroles, les chaudrons et les contenants peuvent attirer les animaux.
  • Connaître les autres sources d’attraction pour la faune locale, comme les animaux de compagnie, la nourriture pour animaux de compagnie, les barbecues, l’essence, les articles de toilette (y compris le dentifrice) et les cosmétiques.
  • Rapporter tous ses déchets. Ne pas les brûler ni les enterrer. Entreposer les déchets de la même façon que la nourriture.
  • Offrir aux travailleurs et aux superviseurs de la formation et des renseignements sur la façon de travailler en toute sécurité à proximité d’animaux sauvages.
  • Ne pas laisser les travailleurs travailler seuls, dans la mesure du possible. Autrement, utiliser des procédures de prise de contact fréquente.
  • Disposer d’un système de communication bidirectionnelle efficace (p. ex. une radio avec émetteur-récepteur si le réseau cellulaire n’est pas toujours accessible).
  • Utiliser des dispositifs de dissuasion de la faune, comme des sifflets, des klaxons, des lumières clignotantes, du répulsif à ours ou des artifices d’effarouchement d’ours.
  • Mettre en place les procédures appropriées de premiers soins, de sauvetage et d’évacuation.
  • Planifier les activités de travail de façon à éviter les périodes où les animaux sont plus susceptibles de se nourrir, comme tôt le matin ou le soir.
  • Signaler tout problème lié à la faune aux services locaux des ressources naturelles ou de contrôle de la faune. 

Sur le territoire de l’ours polaire, envisager d’installer des clôtures d’au moins deux mètres (six pieds) de hauteur faites de fil métallique de gros diamètre. Toujours garder les barrières fermées pour empêcher les ours d’entrer sur les lieux. Il est possible d’utiliser des plateformes métalliques en hauteur pour entreposer la nourriture et l’équipement. Déneiger les aires de travail et de séjour pour réduire les possibilités de cachette et accroître la visibilité. Installer un bon éclairage. 


De quoi devraient traiter la formation et les renseignements fournis aux travailleurs et aux superviseurs?

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Voici quelques exemples de sujets qui peuvent être abordés :

  • Les mesures à prendre pour ne pas attirer la faune
  • Les signes témoignant de la présence d’animaux dans les environs, par exemple les pistes, les excréments, les marques sur les arbres, les caches alimentaires (comme une carcasse recouverte de végétation) ou les carcasses
  • La nécessité de quitter les lieux en présence de carcasses ou de pistes fraîches
  • La façon de réagir lorsqu’un animal agressif, comme un ours ou un cougar, nous suit ou nous attaque
  • L’utilisation de dispositifs de dissuasion en toute sécurité
  • La nécessité de garder tous les lieux propres, dont les aires de campement
  • La façon adéquate d’entreposer la nourriture et les déchets
  • La nécessité d’alerter les autres personnes lorsque des animaux sauvages sont aperçus
  • La façon de réagir si un animal montre des signes d’agitation ou d’agressivité

Que faire lorsqu’un animal montre des signes d’agressivité?

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Tout dépend de l’animal à qui l’on a affaire. 

Ours

Selon Parcs Canada, il est très difficile de prédire la meilleure stratégie à adopter en cas d’affrontement avec un ours. Il est donc important de bien se préparer et de prendre les mesures nécessaires pour éviter les rencontres.

En général, tous les types d’ours se montrent agressifs si :

  • vous (ou votre animal de compagnie) les prenez par surprise;
  • ils protègent leurs petits ou une source de nourriture;
  • ils ont perdu leur crainte naturelle des humains;
  • ils se sentent pris au piège.

Il est important de faire du bruit lorsque vous vous déplacez afin de réduire le risque d’une rencontre surprise. Criez, tapez des mains, chantez ou parlez fort, surtout près des endroits fréquentés par les ours, comme les rivières, les zones de végétation dense et les parcelles de baies.

Ne paniquez pas. Ne courez pas. Tous les ours sont capables de courir rapidement, certains pouvant atteindre une vitesse allant de 50 à 60 km/h, et ils n’ont pas de difficulté à gravir ni à descendre les pentes.

Si vous rencontrez un ours :

  • Restez calme. N’alarmez pas l’ours en criant ou en faisant des mouvements brusques. Restez immobile pendant que vous évaluez la situation. Les ours peuvent manifester leur stress en aboyant, en grognant et en faisant claquer leurs mâchoires.
  • Parlez à l’ours d’une voix normale ou douce. Vous lui ferez ainsi savoir que vous êtes un humain et non un autre animal. Si l’ours se dresse sur ses pattes arrière et agite le museau dans les airs, c’est qu’il tente de vous identifier. 
     
  • Éloignez-vous lentement à reculons, sans courir. Vous ne pourrez pas courir plus vite que l’ours.
  • Faites-vous imposant. Si vous êtes avec d’autres personnes, restez en groupe.
  • Ne déposez pas votre sac à dos par terre. Il pourrait servir à vous protéger en cas d’attaque.
  • Repartez du côté d’où vous venez ou faites un détour. Vous devrez peut-être attendre que l’ours décide de partir par lui-même. Assurez-vous de laisser à l’ours une issue pour s’enfuir.

Selon le BC Forest Safety Council, les mesures qu’il est recommandé de prendre en cas d’attaque d’ours peuvent varier. De façon générale, si l’ours vous touche, faites le mort. Couchez-vous face contre terre, avec les mains sur la nuque et les jambes écartées pour qu’il soit plus difficile pour l’ours de vous retourner. L’objectif est de protéger vos organes vitaux. Autrefois, il était recommandé de se mettre en boule pour protéger ses organes vitaux; or, c’est maintenant la position couchée qui est recommandée. Si l’ours réussit à vous retourner, roulez pour vous remettre sur le ventre. Ne vous débattez pas et ne répliquez pas, car vous prolongerez l’attaque. Demeurez immobile jusqu’à ce que vous ayez la certitude que l’ours a quitté les environs. 

Si l’ours refuse de quitter les lieux, ou s’il continue de vous traquer ou de vous attaquer, changez de stratégie. Ne faites pas le mort. Répliquez. Tentez de vous réfugier dans un bâtiment ou une voiture. Utilisez du répulsif à ours, criez et défendez-vous à l’aide d’une branche, d’une roche, d’une pelle ou de toute autre arme à votre portée. Tentez d’atteindre le visage de l’animal.

Grands félins (p. ex. cougars ou pumas)

Faites du bruit lorsque vous vous déplacez afin de réduire le risque d’une rencontre surprise.

Restez calme. Les bruits excessifs et les mouvements brusques peuvent provoquer une attaque. 

Laissez à l’animal de l’espace ou un chemin pour lui permettre de s’enfuir. 

Faites-vous le plus imposant possible. Si d’autres personnes sont présentes, en particulier des enfants, restez en groupe serré pour paraître plus imposant.

Si l’animal manifeste de l’intérêt ou vous suit, adoptez une attitude agressive. Maintenez un contact visuel. Lancez des roches et des bâtons à l’animal pour tenter de lui faire peur et de le faire fuir. Soyez une menace et non une proie.

En cas d’attaque, défendez-vous. Concentrez-vous sur le visage et les yeux de l’animal. 

Ne courez pas. Ne tournez pas le dos à l’animal.

Loups ou coyotes

Il est rare de voir des loups et des coyotes s’en prendre à des personnes adultes ou les pourchasser. Souvent, lorsqu’un loup ou un coyote montre un comportement agressif, c’est parce qu’il s’est habitué à l’humain après avoir été nourri, que ce soit de façon directe ou indirecte. 

Si l’animal s’approche de vous :

  • Faites-vous le plus imposant possible.
  • Agitez les bras et lancez-lui des objets.
  • Criez.
  • Ne lui tournez pas le dos, et ne vous enfuyez pas en courant. Continuez d’agir de façon agressive et dirigez-vous lentement vers un endroit sûr.

Orignaux ou wapitis

Bien que les orignaux et les wapitis soient des animaux généralement passifs, il peut leur arriver de charger s’ils se sentent menacés, surtout si leurs petits sont à proximité. 

Soyez à l’affût des signes d’agitation; l’animal peut par exemple avoir les oreilles ramenées vers l’arrière, le poil du cou et des épaules hérissé, et les yeux exorbités. Il peut également faire claquer ses lèvres ou grincer des dents.

En cas d’attaque d’orignal, cachez-vous derrière un arbre ou un rocher. En cas d’attaque de wapiti, restez immobile et faites-vous imposant. 

Si vous tombez, mettez-vous en boule, protégez-vous la tête avec vos mains et restez immobile. Les orignaux et les wapitis ont des pattes très puissantes; ils peuvent s’en servir pour donner des coups. 

Évitez les bruits forts et les mouvements brusques; ne pourchassez pas l’animal, et ne le harcelez pas.  

Ne présumez pas qu’un faon seul est un faon abandonné. Souvent, la mère s’est éloignée pour se nourrir. Si vous croyez qu’un faon est abandonné, appelez votre service local de la faune. 

Remarque : Les décès par collision entre un véhicule et un gros animal, comme un orignal, sont plus fréquents que les décès par attaque. Conduisez lentement et surveillez les bords de la route afin de repérer les animaux. 

Mouffettes, porcs-épics ou ratons laveurs

Bien qu’ils soient habituellement considérés comme une nuisance, les mouffettes, les porcs-épics, les ratons laveurs et autres animaux généralement passifs peuvent agir de manière défensive s’ils se sentent menacés. Retirez les sources de nourriture et les autres articles susceptibles d’attirer ces animaux.

Lorsqu’ils se sentent en danger, ces animaux peuvent grogner, gronder ou siffler. Ils peuvent également taper le sol avec leurs pattes, s’arquer le dos, hérisser leurs poils ou adopter d’autres comportements pour paraître plus gros.  

La mouffette est capable de projeter un musc huileux dans un rayon pouvant atteindre trois mètres. Le jet projeté peut causer des nausées et une cécité temporaire. L’odeur est très nauséabonde. Remarque : Le lavage à l’eau peut intensifier l’odeur. Utilisez plutôt une solution à base de bicarbonate de soude ou de peroxyde d’hydrogène et de détergent à vaisselle à action dégraissante. Évitez que le produit utilisé entre en contact avec vos yeux ou les yeux de votre animal de compagne. Il est très important de savoir comment utiliser les substances chimiques et autres produits en toute sécurité.  

Contrairement à la croyance populaire, le porc-épic ne peut pas lancer ni projeter ses piquants. Par contre, ceux-ci peuvent facilement s’enfoncer dans la peau en cas de contact. Le porc-épic est lui aussi capable d’émettre une forte odeur musquée. 

Le raton laveur peut mordre ou griffer. 

Serpents

Familiarisez-vous avec l’habitat et le comportement du serpent.

Portez un pantalon long et des bottes hautes (en caoutchouc ou en cuir) lorsque vous travaillez dans des hautes herbes ou des arbustes.

Utilisez un bâton pour déplacer les objets ou explorer là où vous ne pouvez pas voir. Ne mettez jamais les mains ou les pieds là où vous ne pouvez pas voir. 

Marchez à côté des roches et des troncs d’arbres tombés plutôt que par-dessus. Si vous n’avez d’autre choix que de passer par-dessus une roche ou un tronc d’arbre tombé, vérifiez ce qui se trouve de l’autre côté. 

Si vous vous trouvez dans une région caractérisée par la présence de serpents à sonnette et que vous entendez un bruit de sonnette, arrêtez-vous immédiatement. Tentez de repérer le serpent avant de poursuivre votre chemin. Si vous êtes près du serpent, restez immobile et attendez que le reptile se calme et s’en aille. Si la distance qui vous sépare du serpent est plus grande que la longueur de son corps, reculez et contournez l’animal. 

Bien que les morsures de serpents à sonnette soient rares, il est important de savoir quoi faire en cas de morsure :

  • Restez calme.
  • Quittez les lieux. Déplacez-vous lentement ou demandez à quelqu’un de vous porter.
  • Enlevez ou desserrez les vêtements serrés et les bijoux.
  • Rendez-vous à l’hôpital le plus proche. Composez le 911 pour aviser les secours, si possible.
  • Environ toutes les 10 minutes, tracez une ligne autour de la région enflée et indiquez l’heure. Les lignes tracées aideront les médecins à évaluer la gravité de la morsure.
  • Ne posez pas de garrot, n’essayez pas d’aspirer le venin de la plaie, et n’appliquez pas de glace.
  • Ne tuez pas le serpent, et ne tentez pas de le capturer. 

  • Date de la première publication de la fiche d’information : 2024-10-30
  • Date de la dernière modification de la fiche d’information : 2024-10-30

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